Le fief de la famille Abelin
La commune de Châtellerault a longtemps été de tradition radicale jusqu'à ce que le centriste Pierre Abelin en fasse son fief en 1959. Alors élu maire, il devient ensuite conseiller général en 1964, puis président du conseil général en 1967. Il mène en parallèle une carrière nationale: député de 1945 à 1958 puis de 1962 à 1974, il est plusieurs fois secrétaire d'Etat puis ministre de la coopération de 1974 à 1975. Il doit quitter ce poste suite à l'affaire Claustres. Il décède peu après sa réélection de 1977.
La lutte était alors chaude face au communiste paul Fromonteil tête de liste de l'union de la gauche en 1977, et Edith Cresson qui le met en ballotage lors de l'élection législative partielle de 1975, puis lors des cantonales de 1976. A la faveur de l'élection municipale partielle de 1977, Geneviève Abelin, veuve de Pierre, devient maire de la commune, tandis que son fils est élu conseiller général du canton de Châtellerault nord.
Et vint l'ère Cressson
Et vint l'ère Cressson
Les portes de la mairie ne lui étaient pour autant pas ouvertes. Elu député en 1978, il perd son siège lors de la vague rose de 1981. En face, Edith Cresson a patiemment tissé sa toile. Maire de Thuré à partir de 1977, députée en 1981, elle est élue conseillère générale du nouveau canton de Châtellerault ouest (qui englobe Thuré) en 1982. Elle conduit la liste de gauche aux municipales de 1983 à Châtellerault face à Jean-Pierre Abelin. Handicapé par la liste de Dominique Jamet, Jean-Pierre Abelin est battu au 2ème tour, et Edith Cresson donne une des rares victoires à la gauche lors d'un scrutin marqué par une nette avance de la droite au plan national. Elle est réélue à ses différents postes et conserve la mairie dès le 1er tour en 1989. Il faut dire que la notoriété d'Edith Cresson est devenue forte en raison des différents postes ministériels qu'elle occupe, le plus éminent étant celui de 1er Ministre de 1992 à 1993.
Les difficultés commencent alors à droite durant cette période. Aux municipales de 1995, une primaire oppose l'UDF Jean-Pierre Abelin au RPR Philippe Rabit. Les deux listes n'arrivent pas à fusionner ce qui occasionne une triangulaire au 2ème tour et donne une nette victoire à Edith Cresson.
Une succession "légèrement" problématique
A gauche, c'est la succession d'Edith Cresson en 1997 qui suscite des rancunes. L'ancien chef de cabinet d'Edith Cresson, Gilbert Guérineau, estime en effet que la succession lui revenait alors que Joël Tondusson était devenu maire. Ainsi, lors des municipales de 2001, Gilbert Guérineau prend la tête d'une liste divers gauche avec pour but affiché de battre le maire sortant. Curieusement, cette division de la gauche a des répercussions plutôt inattendues à droite. Jean-Pierre Abelin décide de ne pas se présenter aux municipales, et de soutenir officiellement Philippe Rabit pour ce scrutin. Mais, l'électorat centriste ne le suit pas dans cette voie et préfère voter pour la liste Guérineau. D'un tour à l'autre, la liste Guérineau progresse même sensiblement au point d'atteindre le tiers des suffrages et de réduire la droite "officielle" à un gros quart.
Les comptes sont soldés en 2008. Joël Tondusson trouve en la personne de Gilles Michaud un nouveau Gilbert Guérineau: un opposant irréductible qui se maintient au seond tour et lui fait perdre la mairie. Cette fois-ci en-effet, Jean-Pierre Abelin a laissé partir très tôt en campagne Philippe Rabit. tactiquement, on pourrait penser qu'il s'apprête à rééditer les élections de 2001. En fait, il se lance tardivement, expliquant que l'on a fini par lui forcer la main pour occuper un poste qu'il ne désirait pas. Reste que Philippe Rabit apparaît comme la victime de cette tactique, puisque les instances nationales de l'UMP soutiennent Jean-Pierre Abelin! Après une triangulaire assez chaude entre les deux listes de gauche, Jean-Pierre Abelin l'emporte sans obtenir la majorité absolue des voix.
Retour à la normale?
Dans l'immédiat la seule liste véritablement en campagne est celle de gauche conduite par Michel Guérin. Ancien premier adjoint, il est parvenu à rassembler toute la gauche. Il a d'ailleurs été élu à la suite de Joël Tondusson comme conseiller général de Châtellerault-ouest.
A droite, on ignore exactement ce que la famille Abelin va faire. Dans l'immédiat, Jean-Pierre Abelin répond aux arguments de Michel Guérin sans plus. Au FN, on attend la publication d'une liste conduite par Eric Audebert qui a créé la surprise lors des dernières cantonales à Châtellerault-sud en se qualifiant pour le second tour.
Reste la présence vraisemblable d'une liste de LO.
Le résultat de ces municipales est à vrai dire conditionné par la participation qui dépasse péniblement les 60%. Le question de l'abstention est l'une des données de l'élection, en particulier elle conditionne le score du FN. Lors des dernières cantonales, sur Châtellerault, Eric Audebert n'avait pas gagné de voix en valeur absolue, mais la forte abstention des électeurs favorables aux autres tendances lui avait permis d'atteindre le second tour.
On remarquera que la commune qui était hésisante aux scrutins régionaux et nationaux a dérivé clairement à gauche. Un phénomène local d'opposition à la candidate socialiste explique que Jean-Pierre Abelin ait réussi à obtenir de bons scores en 2002 et en 2007. A l'opposé, il perd son siège de député en 2012 au profit de la verte Véronique massonneau à cause du cote châtelleraudais qui lui est très défavorable.
Une succession "légèrement" problématique
A gauche, c'est la succession d'Edith Cresson en 1997 qui suscite des rancunes. L'ancien chef de cabinet d'Edith Cresson, Gilbert Guérineau, estime en effet que la succession lui revenait alors que Joël Tondusson était devenu maire. Ainsi, lors des municipales de 2001, Gilbert Guérineau prend la tête d'une liste divers gauche avec pour but affiché de battre le maire sortant. Curieusement, cette division de la gauche a des répercussions plutôt inattendues à droite. Jean-Pierre Abelin décide de ne pas se présenter aux municipales, et de soutenir officiellement Philippe Rabit pour ce scrutin. Mais, l'électorat centriste ne le suit pas dans cette voie et préfère voter pour la liste Guérineau. D'un tour à l'autre, la liste Guérineau progresse même sensiblement au point d'atteindre le tiers des suffrages et de réduire la droite "officielle" à un gros quart.
Les comptes sont soldés en 2008. Joël Tondusson trouve en la personne de Gilles Michaud un nouveau Gilbert Guérineau: un opposant irréductible qui se maintient au seond tour et lui fait perdre la mairie. Cette fois-ci en-effet, Jean-Pierre Abelin a laissé partir très tôt en campagne Philippe Rabit. tactiquement, on pourrait penser qu'il s'apprête à rééditer les élections de 2001. En fait, il se lance tardivement, expliquant que l'on a fini par lui forcer la main pour occuper un poste qu'il ne désirait pas. Reste que Philippe Rabit apparaît comme la victime de cette tactique, puisque les instances nationales de l'UMP soutiennent Jean-Pierre Abelin! Après une triangulaire assez chaude entre les deux listes de gauche, Jean-Pierre Abelin l'emporte sans obtenir la majorité absolue des voix.
Retour à la normale?
Dans l'immédiat la seule liste véritablement en campagne est celle de gauche conduite par Michel Guérin. Ancien premier adjoint, il est parvenu à rassembler toute la gauche. Il a d'ailleurs été élu à la suite de Joël Tondusson comme conseiller général de Châtellerault-ouest.
A droite, on ignore exactement ce que la famille Abelin va faire. Dans l'immédiat, Jean-Pierre Abelin répond aux arguments de Michel Guérin sans plus. Au FN, on attend la publication d'une liste conduite par Eric Audebert qui a créé la surprise lors des dernières cantonales à Châtellerault-sud en se qualifiant pour le second tour.
Reste la présence vraisemblable d'une liste de LO.
Le résultat de ces municipales est à vrai dire conditionné par la participation qui dépasse péniblement les 60%. Le question de l'abstention est l'une des données de l'élection, en particulier elle conditionne le score du FN. Lors des dernières cantonales, sur Châtellerault, Eric Audebert n'avait pas gagné de voix en valeur absolue, mais la forte abstention des électeurs favorables aux autres tendances lui avait permis d'atteindre le second tour.
On remarquera que la commune qui était hésisante aux scrutins régionaux et nationaux a dérivé clairement à gauche. Un phénomène local d'opposition à la candidate socialiste explique que Jean-Pierre Abelin ait réussi à obtenir de bons scores en 2002 et en 2007. A l'opposé, il perd son siège de député en 2012 au profit de la verte Véronique massonneau à cause du cote châtelleraudais qui lui est très défavorable.
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2 Répartition des sièges
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3 Participation aux élections municipales
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4 Elections nationales
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