1 Les tendances
la 1ère circonscription dite Poitiers-nord a été découpée sur mesure par Charles Pasqua dans le but de regrouper les voix de gauche. Elle cumile les cantons de Poitiers 1,2, 7 -le plus à gauche-, et les fiefs socialistes de Neuville et de Saint-Julien-l'Ars.
Sauf cas exceptionnel, la gauche est donc forcément majoritaire avec un PS prédominant qui se situe au minimum à 30% des voix, et atteint les 40%. En 1988, Jacques Santrot fut me^me élu au 1er tour. PCF et extrème-gauche pèsent ensemble à peu près 5% depuis 10 ans. Auparavant, ils pouvaient compter sur 10-12%. Les Verts se placent sous les 5% et sont concurrencés par les écologistes indépendants comme ceux du Trèfle.
A droite, la circonscription a connu des candidats UDF et par la suite UMP proches de l'ex UDF. La droite pèse un gros tiers des voix. le MoDem est autour des 10%. Le FN culmine à 10% en 1997 puis recule. Il est à moins de 5% aujourd'hui.
2 Les élus
1988 Jacques SANTROT PS
1993 Eric DUBOC UDF
1998 Alain CLAEYS PS
En 1988, J. Santrot, député-maire de Poitiers est réélu au 1er tour. Le RPR Bernard Champalou ne parvenait pas à s'imposer depuis sa mairie de Neuville-de-Poitou conquise en 1983 sur le PS. Il essuiera aussi des échecs aux cantonales.
J. Santrot paie lourdement la vague antisocialiste de 1993. Son score est quasiment divisé par deux tandis que celui de l'inconnu de l'étape, Eric Duboc, flirte avec les 40%. La gauche est légèrement majoritaire, mais les reports des électeurs écologistes plutôt aléatoires assurent une nette victoire de l'UDF, majoritaire dans des fiefs socialistes.
Le sortant rédacteur du célèbre livre de mémoires généreusement distribué dans la circonscription "Appelez-moi Eric", fut nettement battu après la dissolution plutôt ratée de Jacques Chirac. Il faut dire que les cantonales de Poitiers 1 ne lui avaient déjà pas porté chance. Alain Claeys, conseiller général de Poitiers 7, candidat par deux fois et malchanceux à Poitiers sud en 1988 et 1993 tenait sa revanche.
A. Claeys résiste ensuite à la vague bleue de 2002. C'est une suite logique de son travail d'implantation mené systématiquement depuis 1998. A cela s'ajoute un embrouillamini dans l'impression des bulletins du candidat UMP Dominique Hummel: son nom, celui de son suppléant et celui de JP Raffarin, cela faisait trop pour un seul bulletin, ce qui aboutit à l'annulation d'un grand nombre de voix. Malgré une campagne dynamique au 1er tour, le fait qu'Alain Claeys s'est alors retrouvé en tête a remobilisé la gauche. La réélection était alors assurée au second tour.
En 2007, l'affaire est nettement plus facile pour le socialiste malgré l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence. Il prend la tête au 1er tour puis approche les 60% au second tour en récupérant des voix de toutes parts.
A noter, que le vrai score de Dominique Hummel, ses bulletins nuls sont comptés comme valables, a servi comme base de travail pour ce blog.
3 Et 2012 dans tout cela?
On ne voit pas trop ce qui empêcherait un score élevé d'Alain Claeys au 1er tour, voire une réélection au 1er tour. La dynamique "hollandaise", l'absence d'une plus forte notoriété de la candidate UMP déjà présente il y a 6 ans... lui facilitent la tâche. Reste à connaître le score du candidat du Front de Gauche et à savoir si le FN passera la barre des 5%.
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