L'enjeu des cantonales 2011 apparaît clairement sur le graphique d'évolution de la répartition des sièges entre la gauche et la droite.
La tendance lourde qui n'est d'ailleurs pas propre à la Vienne, amorcée en 1992, menace la majorité de droite du conseil général. Deux sièges séparent les deux blocs depuis le scrutin de 2008. A cette occasion, le PS a engrangé la quasi totalité des cantons de l'agglomération de Poitiers, n'échouant que d'une poignée de voix à Poitiers 5. En face, la droite a maintenu son avance dans les cantons ruraux notamment du Loudunais. Elle a ainsi conservé Montmorillon.
Depuis, la situation a évolué. La gestion de l'assemblée départementale est restée délicate. rappelons que 3 conseillers généraux de la majorité départementale ont constitué un groupe séparé et ont voté contre la reconduction d'Alain Fouché à la présidence du département. Il a fallu toute l'expérience de Jean-Pierre Raffarin pour trouver une solution de compromis passant par un changement de candidat au profit d'un homme de "consensus", Claude Bertaud, conseiller général de Vouillé. Depuis, les choses s'étaient plutôt apaisées, mais depuis peu, Jean-Pierre Jarry, conseiller de Poitiers 5 s'est mis en marge de la majorité et a voté contre le dernier budget qui fut donc adopté avec la vois prépondérante du président de l'assemblée. Tout cela fait tout de même désordre. En face, la gauche (18 PS et 1 PC) joue bien sût l'unité dont elle espère tirer le profit maximum. Notons enfin que la conjoncture politique n'est guère favorable à la droite qui risque de faire le frais d'un certain rejet des réformes gouvernementales. Ne parlez pas à Barak obama des élections intermédiaires!
bien que consciente de toutes ces faiblesses, la droite peine visiblement à organiser ses candidatures. Les vieilles histoires refont surfaces avec les rancunes tenaces. Ainsi, à Chauvigny, Alain Fouché trouve sur son chemin le maire du chef-lieu.
Reste que la gauche n'a pas encore gagné. Le découpage lui est toujours défavorable. La droite est fortement implantée et compte nombre d'élus locaux. Qui voit le canton de Moncontour ou celui de Trois-Moutiers basculer à gauche? Et quand bien même S. Royal fut majoritaire dans certains cantons, cela ne donne pas une victoire certaine à la gauche. La gauche doit gagner trois sièges, et cela sera difficile d'autant qu'il ne lui faut en perdre aucun. Deux sièges signifierait l'égalité 19/19 et l'élection d'Arnaud Le Percq comme président au bénéfice de l'âge. La morale de cette histoire est que la retraite n'est jamais vraiment sûre en politique!
vendredi 4 février 2011
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