Ces élections sont particulières à plus d'un titre.
Tout d'abord les cantons ont été fortement redécoupés. Il est ainsi mis fin à la sous représentation des zones urbaines. Assez bizarrement, la carte des cantons était pour l'essentiel figée depuis le XIXème siècle. Les divisions de cantons intervenues en 1976, 1982 et 1985 pour l'essentiel, ne l'avait pas profondément modifiée pour un département comme la Vienne. Alors qu'en théorie les conseillers généraux étaient les élus du département et non de leur canton devenu simple circonscription électorale, en pratique ce n'était pas le cas.
En secteur rural, les cantons ont été regroupés. Le cas typique est celui du Loudunais regroupé en un seul canton alors que l'on en comptait 4 avant. Deux cantons ont éclaté: Lencloître partagé en 3 et Gençay en 2. Deux curiosités sont supprimés: l'enclave de La Puye et celle de Beaumont. Généralement, les cantons sont regroupés par deux comme à Lusignan.
Certains redécoupages laissent perplexes. Ils s'expliquent par la nécessité de ne pas retoucher aux circonscriptions législatives. Le nouveau canton de Chauvigny est ainsi tout en longueur. Celui de Chasseneuil regroupe l'ancien canton de St Julien l'Ars et deux communes de l'ancien canton de Poitiers 7. On est en droit de s'interroger sur l'hétérogénéité de ce canton.
Dans la commune de Châtellerault, une sorte de mouvement tournant a eu lieu. Le sud est passé à l'ouest avec Lencloître et Naintré, l'ouest passe au nord avec St Gervais et Dangé, tandis que le nord passe à l'est avec Pleumartin.
A Poitiers, Migné-Auxances, Chasseneuil-du-Poitou et Vouneuil-sous-Biard deviennent les chefs lieux de cantons périurbains. Les bureaux sont redistribués et même retaillés dans certains cas. Cela complique le pronostic de l'élection qui n'est fiable que pour les nouveaux cantons de Poitiers 3 et 4. Dans ces cas, les conscriptions législatives sont retouchées même si personne n'en parle.
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