Et Chauvigny ne déroge pas à la règle. Voici un canton acquis à la droite depuis 1979, dans lequel le conseiller général sortant, pilier de la majorité départementale, est à chaque fois réélu au 1er tour.
C'est aussi un canton dans lequel la gauche passablement désunie, où les socialistes se trouvent souvent aux municipales du chef-lieu sur plusieurs listes. Eh bien, rien ne va plus. On ne réécrira pas les commentaires qui avaient accompagnés les municipales de 2008. On pouvait penser l'épisode des législatives de 2007 oublié, il semble que non. Gérard Herbert jadis élu maire de Chauvigny avec la "bénédiction" d'Alain Fouché a décidé de se présenter aux élections cantonales.
A. Fouché a beau expliqué qu'aux municipales, voici quelques années, dans un cas de figure identique, il avait balayé G. Herbert. Mais, les circonstances ne sont plus les mêmes. La conjoncture est devenue favorable à la gauche qui ne semble pas vouloir se déchirer à Chauvigny. Les années ont aussi passées et, l'usure finit par jouer. Enfin, l'électorat n'aime pas les querelles internes à chaque camp. L'affaire est donc loin d'être aussi simple qu'il n'y paraît et mérite d'être suivie. Rappelons qu'en 1979, une des raisons de la victoire d'Alain Fouché fut la division entre communistes qui perdirent le canton, et socialistes qui le voulaient. Un grand classique somme toute.
Une répartition des voix très en faveur de la droite
Le bon score du PCF lors des dernières cantonales masque difficilement son déclin sur lel long terme. Il pèse toutefois de l'ordre de 20%. Le PS dépasse difficilement les 15% et c'est donc sur sa progression que repose l'espoir des socialistes de prendre ce canton à la droite. Le FN progresse mais reste marginal. Les Verts présentent rarement des candidats ce qui ne permet de les situer qu'à 6-7%.
Un canton de gauche qui vote à droite lorsque le candidat aux législatives est de Chauvigny
Une participation assez régulière
Des candidatures plutôt stables qui contrastent avec la nouveauté de cette année
1 commentaire:
Cher Electeur poitevin.
Fine analyse, correspondant bien à la réalité locale.
Cependant, il n'est pas utopique d'imaginer une victoire de la gauiche à Chauvigny - en 2014 ?
Certes, ces cantonales confirment Alain Fouché - et le vote sacntion frappe Gérard Herbert. Mais la gauche locale doit probablement reculer pour mieux sauter et commencer, à mi-mandant, à se préparer à la prochaine échéance municipale.
Pour une victoire de la gauche, il faut (au moins) deux conditions : d'abord l'affaiblissement de la droite locale. Ce qui est en partie le cas avec la "leçon" donnée à G. Herbert. Il faut donc s'appuyer là dessus pour construire - et c'est la seconde condition - une unité solide des forces de gauche en présence.
CEtte unité, pour la bâtir durablement, passe par la garantie de l'équilibre politique à gauche. Il faut donc voir émerger une figure capable d'apporter aux électeurs l'assurance de la compétence et de la crédibilité. On ne rassemble pas, en politique, sur le bon coeur et les bons sentiments, mais sur un projet local construit, sur une présence de terrain forte et sur la capacité à représenter son électorat.
Il manque, pour les élections les plus locales, entre 15 et 20 % à la gauche pour l'emporter.
Que fera-t-elle pour gagner ces 17% d'électeurs ? Si l'on veut gagner, alors il faut en accepter les conditions, et, comme on dit, "faire le job". Actuellement, ce n'est pas le cas !
Chauvigny, la gauche chauvinoise, doit trouver - non pas l'homme providentiel, il n'y en a pas - mais celui qui la représentera et derrière lequel elle trouvera la garantie de son unité dans l'équilibre des forces locales.
Après tout, observons...il n'y a pas 50 personnes possibles...
Amitiés
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