Châtellerault sud, canton créé en 1973 puis redécoupé en 1979 fut longtemps la chasse gardé du PCF. Le maire de Naintré, Robert Sauvion, devançait donc systématiquement le candidat socialiste originaire de la commune de Châtellerault, puis l'emportait nettement au second tour. La droite, le plus souvent désorganisée présentant plusieurs candidats fut même éliminée du second tour en 1985. R. Sauvion était alors réélu avec 100% des exprimés puisqu'il avait bénéficié du désistement socialiste.
Malgré ce résultat, il faut se souvenir que R. Sauvion siégeait depuis 2 ans dans l'opposition au conseil municipal de Naintré. Le socialiste Bernard Rimbeau s'était en effet emparé du poste de maire suite à une élection triangulaire en 1983, pour se faire réélire dans les mêmes conditions en 1989 puis en 1995. Cette situation pour la moins ubuesque -désistement aux cantonales/maintien aux municipales) eut des conséquences sur les cantonales de 1992 qui se tinrent dans un contexte très anti-Cresson. Malgré le désistement de Claude Pasquay en faveur du PCF, un jeune centriste, Ghislain Delaroche, l'emportait au second tour.
C'est dans ce contexte que Bernard Rimbeau tenta de se faire élire conseiller général en 1998. La mémoire de l'électorat communiste n'étant alors pas vraiment défaillante, Ghislain Delaroche rempilait pour un nouveau mandat.
Il faut donc attendre 2004 et la pacification des relations entre communistes et socialistes -qui n'impliquait d'ailleurs pas l'éradication des querreles internes au PS- pour que Christian Michaud élu maire de Naintré à la faveur d'une partielle en 2001 enlève le siège de conseiller général avec une nette majorité.
La situation est à ce jour plutôt simple pour cette année, et l'on ne voit pas bien ce qui empêcherait une réélection de Christian Michaud qui a survécu à toutes les chausse trappes que ses propres amis ont bien voulu lui faire.
Un rapport de force gauche/droite assez serré mais souvent en faveur de la gauche
Jadis bien implanté, le PCF a décliné et remporte environ 12-13% des voix. De ce fait le PS est rendu à des scores de 30-35%. Les Verts passent difficilement la barre des 5-6%. C'est d'ailleurs le score cumulé des candidats d'extrême gauche. Le FN en pointe dépasse les 15% ce qui réduit d'autant l'espace de la droite modérée (30-32%)
Une participation traditionnellement peu importante
Un canton qui dérive à gauche
L'habitude d'une multitude de candidatures
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