samedi 19 janvier 2008

Orientation politique des communes de plus de 3500 habitants

Depuis 1977, la gauche dirige Poitiers puis a gagné en 1983 Châtellerault. Parmi les communes moins importantes, la droite modérée est dominante, la gauche ne l'emportant systématique qu'à Civray, Naintré (PCF puis PS), et Buxerolles (divers gauche puis PS). Loudun est le bastion de René Monory qui ne s'est pas représenté en 2001, Chasseneuil du Poitou, Jaunay-Clan, Saint-Benoît et Vouneuil-sous-Biard reconduisant la droite modérée à leur tête. C'est donc la stabilité qui domine.

Migné-Auxances est orientée à droite, sachant que durant deux mandats le maire centriste avait constitué une majorité associant centristes et socialistes. Montmorillon bascule à gauche en 1989

en raison de divisions à droite, car il s'agpit là d'un fief modéré. Enfin, neuville-de-Poitou est administrée par le RPR de 1983 à 2001.


Le canton de l'Isle-Jourdain

Depuis 1970, le canton de l'Isle-Jourdain a toujours connu un élu de gauche: André Rideau de 1970 à 1994 qui fut aussi maire d'Adriers à partir de 1947, puis Jean-Claude Cubaud qui lui, est mair du chef-lieu. Depuis 1988, la gauche réunit 70% des suffrages exprimés avec 2 ou 3 candidats, la maire de Queaux, Yves Jean, proche des alternatifs, jouant les trouble-fête. Le rapport gauche/droite se rééquilibre au second tour, les électeurs de droite qui avait soutenu leur maire candidat aux cantonales rejoignant alors leur camp. Ce canton est confronté à une baisse et à un vieillissement de sa population. Il est historiquement orienté à gauche, l'élection législative de 2002 constituant une exception. La participation est généralement bonne.


1 Récapitulatif des élections cantonales













2 Une bonne participation







3 Un canton de gauche








4 Les candidats aux cantonales jusqu'en 2004





5 Les conseillers généraux

1970 André RIDEAU PCF
1994 Jean-Claude CUBAUD PS

Le canton de Gençay

Arnaud Lepercq, député en 1975 suite au décès de Claude Peyret se cassa les dents sur ce canton lors de l'élection cantonale de 1976. Il était alors maire d'Usson-du-Poitou depuis 1971, mais la particularité de cette commune est d'être assez excentrée par rapport au reste du canton. Battu aux législatives de 1981 par le socialiste Raoul Cartraud, il entâma la reconquête en gagnant cette fois-ci lors des cantonales de 1982, dès le 1er tour, avec une nette majorité contre le sortant socialiste. Depuis, il est systématiquement réélu au point que le PS ne présente plus de candidat en 1994 et en 2001.
En dehors d'une courte majorité en faveur de Ségolène Royal lors du 2ème tour des régionales de 2004, le canton est orienté à droite, ce qui est conforme à sa tradition.
La participation est généralement bonne.



1 Récapitulatifs des élections cantonales















2 Une bonne participation










3 Un canton orienté à droite










4 Les candidats aux cantonales jusqu'en 2001








5 Les conseillers généraux

1970 Henri BERNARD
1976 Jean CRESPIN PS
1982 Arnaud LEPERCQ RPR

Le canton de Dangé-Saint Romain

Le canton de Dangé élit un conseiller général PS depuis 1994, scrutin lors duquel Guy Monjalon a mis un terme aux deux mandats successifs de Robert Stanghellini. Celui-ci avait pris la suite du Docteur Pierre Marie en en 1982, un radical étiqueté divers gauche en 1976 et alors réélu contre les deux candidats du programme commun.
La participation est généralement bonne, mais susceptible de faiblesse.
Le canton est plutôt versatile lors des scrutins nationaux. Notons que c’est un canton où e FN obtient un pourcentage élevé de voix (jusqu’à 18%) dans les scrutins nationaux, pourcentage que l’on ne retrouve pas aux cantonales malgré la présence systématique d’un candidat de ce parti.


1 Récapitulatif des élections cantonales













2 Une participation qui peut chuter










3 Un canton versatile









4 Les candidats aux élections cantonales jusqu’en 2001







5 Les conseillers généraux

1958 Pierre MARIE radical
1982 Robert STANGHELLINI modéré
1994 Guy MONJALON PS

Les présidents du conseil général

1871 Olivier BOURBEAU
1872 Evariste de BEAUCHAMP
1890 Félix DAMY
1891 Alfred HERAULT
1920 Raoul PERET
1925 Guillaume POULE
1935 Aimé TRANCHAND
1945 Pierre GUILLON
1946 Georges MAURICE
1949 Armand ROUX
1951 Jacques MASTEAU
1967 Pierre ABELIN
1977 René MONORY
2004 Alain FOUCHE

Les présidents de la Commission départementale de l'après-guerre (supprimée en 1986)

1945 Georges MAURICE
1948 Pierre CIBERT
1954 Edmond QUINTARD
1957 Pierre CIBERT
1964 Jacques TOULAT
1973 Pierre MARIE
1981 Emile BERNARD

(source: plaque de la salle du conseil général)

mercredi 16 janvier 2008

Le canton de Châtellerault nord

C'est ici le fief de la famille Abelin, de Pierre puis de son fils Jean-Pierre. Le récapitulatif des élections cantonales prend en compte les limites actuelles du canton découpé en 1973 puis redécoupé en 1982. Les limites des bureaux de vote ayant changé, les résultats des élections de 1976 n'ont pas pu être intégrés à l'ensemble. Edith Cresson avait alors mis en ballotage Pierre Abelin, elle avait été battu au second tour. JP Abelin est constamment réélu au 1er tour depuis 1982, sauf en 1988 à cause d'une trop faible participation. celle-ci est d'ailleurs généralement un peu faible. Le canton demeure orienté à droite lors des scrutins nationaux.

1 Récapitulatif des élections cantonales











2 Un canton orienté à droite











3 Une participation souvent peu élevée









4 Les candidats aux élections cantonales jusqu'en 2001












5 Les conseillers généraux

1964 Pierre ABELIN Centriste
1977 Jean-pierre ABELIN Centriste

Le canton d'Availles-Limouzine

Le canton d'Availles-Limouzine a la particularité d'être constitué de 4 communes dont chacun des maires est la plupart candidat aux élections cantonales: JM Clément pour Mauprévoir, R. Debiais pour Pressac, R. Brunnet pour Availles...

La participation aux scrutins cantonaux est généralement très forte.

Modéré dans les années 70-80, le canton a basculé dans l'escarcelle du PCf en 1988, Raymond Brunet battant le sortant modéré Emile Bernard. En 2001, suite à des problèmes dans sa commune, R. Brunet est battu par Roland Debiais.
Plutôt traditionnellement orienté à gauche, ce canton rural est aujourd'hui plus versatile lors des scrutins nationaux. Il a toutefois nettement accordé sa confiance à JM. Clément lors des dernières élections législatives. Celui-ci sera candidat unique PS-PCF en 2008...

1 Récapitulatif des votes aux élections cantonales










2 Une forte participation










3 Un canton plutôt à gauche










4 Les candidats jusqu'en 2001







5 Les conseillers généraux

1970 Emile BERNARD modéré

1988 Raymond BRUNET PCF

2001 roland DEBIAIS RPR

dimanche 13 janvier 2008

Géographie de la répartition des sièges aux cantonales: 2001, 2004






Les cantonales de 2001 sont les élections du statu quo, si ce n'est la perte d'Availle-Limouzine par le communiste Raymond Brunet contesté dans sa commune même d'Availles lors des municipales qui se déroulent le même jour. C'est Roland Debiais, maire de pressac qui lui prend le siège. A Monts-sur-Guesnes, Bruno Belin prend la succession de Gilbert ROy qui était élu de droite depuis 1963.





L'élection de 2004 est marquée par un fort renouvellement puisque les titulaires de 9 des 15 sièges ruraux changent. La poussée socialiste est nette avec des scores souvent supérieurs aux scores habituels, avec des gains: René Gibault bat Lionel Huguet à Lusignan, Jacky Vétault le sortant de droite à Civray, Christian Michaud est élu à Châtellerault sud. A Poitiers 2, le maire PS de Buxerolles, Jean-Marie Paratte prend la suite de Bertrand Royer décédé fin 2003; à Poitiers 4, Martine Gaboreau veuve de Jean-Luc, décédé en 2002, succède au divers-droite Jean-Pierre Lagrange élu lors de la partielle de 2002. Enfin, Thierry Mesmin succède à Robert Bon à Lussac.Bien que divisée au point qu'il y ait des triangulaires et même une quadragulaire, la droite sauve des sièges, notamment à Moncontour. Yves Gargouil est élu avec une quizaine de voix d'avance à Charroux tandis que Bernard Doury succède à Emmanuel Chambord qui ne se représentait pas à Pleumartin.






La comparaison avec la carte des résultats de la liste Royal au second tour des régionales montre que la majorité départementale aurait pu subir de plus grands dégâts puisque des cantons majoritairement favorables à S. Royal ont élu des conseillers généraux de droite. La droite le doit à une implantation rurale meilleure que celle de la gauche.

Géographie de la répartition des sièges aux cantonales: 1994, 1998




En 1994, le PS gomme les mauvais résultats de 1988: à lui Poitiers 02 que prend Philippe Decaudin, La Villedieu où Pierre Cartraud (frère de Raoul) entame un premier mandat et à Dangé où l'infatiguable socialiste Guy Monjalon prend à Robert Stanghellini le siège hérité du Docteur Pierre Marie. Au passage, les socialistes gagnent le primaire engagée à l'Isle-Jourdain entre le communiste sortant andré Rideau élu depuis 1976, le divers-gauche Yves Jean et son candidat Jean-Claude Cubaud. Le centriste Henri Colin s'impose dès le 1er tour à Lencloître alors que le communiste sortant, malade, Gérard Archambault ne se représente pas. A Vivonne, dans la tradition des luttes internes au centre et à la droite, Robert Geay bat de justesse au 2ème tour le candidat de la majorité départementale. Notons enfin qu'une partielle est organisé dans le canton de Lussac à l'automne 94 suite au décès accidentel de Michel Maupin: la multiplication des candidatures à droite aboutit à l'élection du communiste Robert Bon au 2ème tour avec moins d'une quinzaine de voix d'avance.




La gauche met au plan national pas mal d'espoir dans le résultat des cantonales de 1998: elle pense bénéficier d'une opinion assez favorable au gouvernement Jospin et du fait que la série renouvelée était très mauvaise pour elle. Le PS consuiert le canton de Poitiers 4 où Jean-Luc Gaboreau bat André Coquema maire divers droite de St Benoît, Michel Burlot s'impose nettement à St Julien l'Ars où le sortant de droite Gonzague de Chalain ne se représentait pas. peu à peu, le PS tisse sa toile autour de Poitiers. Mais centre et droite sauvent leurs sièges de Châtellerauld Sud (Ghislain Delaroche est réélu) et de Civray (passage de témoin au jeune Jean-Olivier Geoffroy).

Géographie de la répartition des sièges aux cantonales: 1988,1992



L'élection de 1988 apparaît pour Le Monde de l'époque comme celle des occasions ratées pour le PS. Celui-ci échoue de très peu à La Villedieu du Clain face au divers droite Marcel Bernard. Le RPR jean-Jacques Cheneseau ravit au PS le siège de Poitiers 2 où la succession de Jacques Santrot échoue pour le PS. Les contestations à droite et la forte implantation du communiste Michel Brouard aboutissent à la défaite du sortant Jean-Marie Gabette à Saint-Savin.





La droite remporte nettement les régionales et les cantonales 1992 au plan national ce qui se traduit par un nouveau recul de la gauche dans la Vienne. le PS perd Mirebeau et son fief de Civray où Raoul Cartraud, élu depuis 1967 est battu par le divers droite Jean-Marie Gallot. Edith Cresson est sérieusement accrochée à Châtellerault.Le PCF perd le siège de Châtellerault-sud, à la suite des hostilités engagées contre lui par le PS lors des municipales de Naintré quelques années auparavant. Notons que la droite assure l'élection de nouveaux conseillers généraux en remplacement de ceux qui ne se représentent pas: Martine Ducroz devient conseillère générale de Moncontour. A Couhé, André Sénécheau se présente contre le candidat de la majorité départementale, le centriste Guy Robert qu'il évince. Jean-Pierre Gilbert est battu à La Trimouille par un médecin soutenu par le PS, Hervé Vallet. Une fois élu, celui-ci se ralliera immédiatement à la bannière monoryste. Jean-Pierre Gilbert doit cette défaite à des accusations très graves sur la gestion du syndicat intercommunal qu'il présidait.

Géographie de la répartition des sièges aux cantonales: 1982, 1985




L'étude commence en 1982, date d'un redécoupage concernant les agglomération de Châtellerault et de Poitiers.



En 1982, le PS est plus fort dans le nord de l'agglomération pictave et dans l'ouest du Châtelleraudais. Il perce difficilement dans les cantons ruraux. Notons que le RPR Arnaud Le percq est alors élu conseiller général de Gençay dès le 1er tour, ce, au détriment du socialiste sortant Jean Crespin. La droite parvient à conserver les sièges où le sortant ne se représentait pas. A Châtellerault, c'est le premier mandat d'Edith Cresson qui débute à l'ouest (nouveau canton), tandis qu'à Poitiers Jean-Yves Chamard passe du 4ème au 6ème canton en raison du redécoupage. Poitiers 7 échoit au socialiste Alain Claeys, mais le PS échoue à Poitiers 5 où Raoul Fournier (PS sortant) est battu par le divers droite Maurice Girault.


La gauche poursuit son recul en 1985 comme au plan national. A Lusignan, M. Quintard proche du MRG, ne parvient pas à assurer sa succession à gauche puisque c'est Lionel Huguet qui est alors élu. Bernard Givelet (PS) est battu à St Gervais tandis que Bernard Rousselle (PS) sauve son siège à Mirebeau en raison de dissensions à droite.

Le canton de Poitiers 03 (Poitiers-Mignaloux)

Depuis sa création dans les limites actuelles en 1982, le canton de Poitiers 03 n'a connu qu'un titulaire: Jacques Grandon. Celui-ci auparavant élu dans le canton nord à partir de 1965, puis dans le canton 03 redécoupé en 1973. Il ne se représente pas. Ses élections ont été souvent acquise dès le 1er tour, le ballotage de 1988 s'expliquant par une faible participation, celui de 2001 par une érosion électorale sensible. La dernière réélection fut assurée avec une très courte avance sur Michel Touchard alors candidat PS-PCF dès la 1er tour.
Un des éléments d'explication de cette érosion est l'orientation de plus en plus marquée à gauche lors des scrutins nationaux. Géographiquement, le canton appraît comme une sorte de couloir allant de la Place de la Liberté située au centre-ville à la commune de Mignaloux-Beauvoir. Les deux bouts de ce couloir étaient orientés à droite et contrebalançaient le vote à gauche des quartiers du Petit-Tour et de la Gibauderie. On constate depuis quelques années une réduction du nombre d'électeurs dans le centre-ville et donc une baisse du réservoir de voix de droite, tandis que la commune de Mignaloux-Beauvoir accueuille de plus en plus d'habitants qui ont fait basculer la commune à gauche.

Sur un plan plus général, on remarquera que comme dans tous les cantons urbains, la participation aux scrutins cantonaux est plus faible que la moyenne, y compris lorsque l'élection présente un enjeu, comme lors du second tour de 2001.



1 Récapitulatif des élections cantonales






















2 Une participation généralement peu élevée
















3 Un canton de plus en plus à gauche lors des scrutins nationaux















4 Mignaloux-Beauvoir: une commune qui vote de plus en plus à gauche
















5 Candidats aux cantonales (1970-2001)