mercredi 1 avril 2009

Circonscription ouest: Résultats totaux


Circonscription ouest: les gauches

En dehors du célèbre épisode Tapie de 1994 (14,4%), le centre gauche est faible. La liste tapie dépasse celle du PS dans touts les départements de Poitou-Charentes (18,1% en Charente), et des Pays de la Loire (17,9% dans la Sarthe) à l'exception de la Loire-Atlantique. En fait, cette liste a tendance à percer dans les régions traditionnement conservatrice et notabiliaires. Elle ne parvient pas à doubler le PS dans les bastions démocrates chrétiens, en particulier bretons.
Mis à par le score calamiteux de la liste Rocard en 1994 (épisode Tapie), le PS remporte 20 à 25% des voix avec une pointe à 30,9% en 2004 et 5 élus. Le PS obtient ses meilleurs scores en Bretagne (hors Morbihan) et en Poitou-Charentes. En Pays-de-la-Loire, la Loire-Atlantique fournit de gros bataillons de voix.
Les positions communistes ne cessent elles, de se détériorer: 14,4% en 1979, 4,1% en 2004. Les bastions sont tombés: de 20,8 à 7,1% en Côtes-d'Armor; de 20 à 5,4% dans la sarthe; de 23,2 à 5,3% en Charente... Sa faiblesse devient dramatique dans les terres de mission traditionnelles: 2,7% en 2004 dans la Mayenne par exemple. Ce recul ne semble pas s'opérer systématique en faveur du PS comme on pourrait le croire a priori.
L'extrême gauche qui présente souvent plusieurs listes obtient de 3 à 4% des voix. Géographiquement assez étale, elle dépasse les 5% dans la sarthe (5,8% en 2004).

Circonscription ouest: les écologistes et les chasseurs

Cantonnés à 3-3,5% en 1979-1984, les écologistes font une percée en 1989. Mais divisés en 1994, ils rechutent pour remonter ensuite. Bref, leur résultats sont peu constants et l'avenir incertain. En 2004, avec 7,7% des voix, ils obtiennent 1 siège. Généralement, ils obtiennent de meilleurs scores en Bretagne et surtout dans les zones urbaines. c'est par exemple nettement le cas dans la Vienne.
Les chasseurs connaissent leur heure de gloire en 1999 avec 7,6%. Ils chutent lourdement (2%) en 2004. Ils sont bien implantés en Poitou-Charentes avec des scores de 9 à 12% en 1989-1999. Le réservoir de voix se situe en Charente-Maritime, et en particulier dans les campagnes. les scores sont mauvais en zone urbaine. Par certains côtés, leur géographie électorale est inverse de celle des écologistes.

Circonscription ouest: les droites

L'extrême-droite demeure faible et cantonnée depuis 1994 à 6-7%. Elle n'a pas réédité son score de 1984 (7,7%). Elle obtient ses meilleurs scores dans le Morbihan (8-10%) département natal de JM Le Pen et sur la côte sud-ouest de la Charente-Maritime (7 à 9% dans le département). Les Deux-Sèvres et la Vendée lui accordent les plus faibles scores.
La droite souverainiste obtient 16,2% en 1994 puis recule pour atteindre 12,4% en 2004 et remporte alors 1 siège. La proximité du fief vendéen de Philippe de Villiers joue énormément. En Vendée, la liste atteint de 34 à 39% des voix. La liste rencontre un succès certain dans le nord des Deux-Sèvres et en Maine-et-Loire. Les campagnes du nord de la Vienne ne sont insensibles. A l'opposé, la Bretagne est rétive. Les bons scores de P de Villiers se font au détriment de la droite classique.
Partis de 49% en 1979, centristes et gaullistes tombent à 27% des voix en 1994. Qu'ils soient unis ou pas ils restent à cet étiage. d'abord en tête en 1979, le centre est doublé par les gaullistes puis l'UMP (1/3 des voix) ce qui l'amène à un pénible 10-11%.avec l'émergence de la droite souverainiste, ce sont les gaullistes qui plafonnent à 14-15% en fin de compte. on aurait plus penser la Bretagne plus favorable aux centristes de par son passé démocrate-chrétien, ce n'est pas le cas.

mardi 31 mars 2009

Circonscription ouest: les grands courants politiques

Ces deux graphiques donnent en voix et en pourcentage la répartition des voix selon les grands courants politiques pour la circonscription ouest.

Voix




















Pourcentage des exprimés

Circonscription ouest: rapport gauche/droite

La gauche obtient le score exceptionnel de 48% des exprimés en 2004. Quelle est la situation par région?

Majoritaire en Poitou-Charentes en 1979, la gauche perd 10% en 10 ans puis remonte peu à peu sans remporter la majorité. Seule la Charente est revenue dans son giron en 2004. L'avance de la droite est nette en Charente-Maritime au point même que l'écart se creuse sur le long terme. La gauche partie de 40% en 1984 progresse lentement dans les Deux-Sèvres. Par contre, cette rpogression est plus rapide et plus forte dans la Vienne où elle est loins d'être majoritaire. la tête de liste socialiste revenant à la députée sortante E Vergnault qui est originaire du département, on peut estimer que l'évolution se poursuivra favorablement pour la gauche.

De gauche à droite: Poitou-Charentes, Charente, Charente-Maritime













De gauche à droite: Deux-Sèvres, Vienne














Les Pays de la Loire restent fidèles à leur réputation d'ancrage à droite. L'écart gauche/droite a beau se resserrer, il reste supérieur à 10%. Autant la Loire-Atlantique nettement à droite finit par basculer à gauche, autant la Vendée (65% en moyenne à droite), la Mayenne (60% depuis 1989) et le Maine-et-Loire (60%) restent ancrés à droite. La Sarthe se distingue par un écart plus serré (5%) mais donne systématiquement l'avantage à la droite.


De gauche à droite: Pays de la Loire, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire










....
...
De gauche à droite: Mayenne, Sarthe, Vendée













La Bretagne jadis terre de droite (autour de 55%) a basculé à gauche en 2004 au terme d'une lente évolution engagée dès 1989. Après une certaine hésitation, les Côtes-d'Armor choisissent de plus en plus nettement la gauche. Le Finistère, en équilibre en 1999 rejoint la gauche en 2004. En Ille-et-Vilaine, la droite partie de 60% en 1984 recule ensuite à chaque scrutin pour devenir légèrement minoritaire en 2004. Il s'agît là d'une tendance de fond. La droite ne conserve que le Morbihan, mais là aussi l'écart se réduit nettement.

De gauche à droite: Bretagne, Côtes-d'Armor, Finistère












De gauche à droite: Ille-et-Vilaine, Morbihan












On ne manquera pas de relier toutes ces évolutions, notamment en Bretagne avec celles observées lors des scrutins locaux et nationaux.

Circonscription ouest: les grandes tendances

Les 10 sièges se sont répartis ainsi en 2004: 5PS, 1 Vert, 1 UDF, 2UMP, 1MPF.

Depuis les élections de 1979, la participation est en baisse régulière: de 61,2% elle tombe à 45,1%. Elle constitue généralement la 1ère source d'inquiétude des observateurs. On ne remarque pas d'écart significatif d'un département à l'autre.





















Le vote blanc et nul est compris entre 3 et 6% sans que l'on constate une tendance lourde sur le long terme. Remarquons que les 6% constituent un taux élevé. Les dépouillements révèlent généralement des enveloppes contenant plusieurs bulletins mis ensemble.




















Le rapport gauche/droite a tendance à se resserrer mais la droite demeure majoritaire y compris en 2004. Si la gauche obtient alors 6 sièges sur 10, c'est à cause du mode de scrutin qui favorise les listes qui obtiennent un gros score. La droite qui présentait plusieurs listes a dispersé ses voix, d'où les deux sièges de l'UMP.



L'électeur poitevin prépare les élections européennes

Après les Etats-Unis, l'électeur poitevin revient en Europe pour préparer les élections européennes.
Dans un 1er temps, il s'intéressera aux résultats de la circonscription ouest à laquelle appartient Poitou-Charentes et donc la Vienne. Rappelons que cette circonscription associe à notre région la Bretagne et les Pays de la Loire.
L'actuel système électoral a été institué peu avant les élections de 2004. Alors que le scrutin se déroulait à la proportionnelle au plan national, le gouvernement a opté pour un découpage du pays en plusieurs circonscriptions. Ce système nous rapproche de celui observable en Italie encore que la répartition des sièges ne soit pas faite de la même manière. Notons que la particularité du parlement européen est d'avoir des députés qui ne sont pas tous élus de la même manière. La Grande-Bretagne s'est ainsi longtemps singularisée avec son scrutin majoritaire à 1 tour dont les effets étaient diamétralement opposés à ceux de la proportionnelle française.
Cette fameuse proportionnelle a longtemps constitué une exception en France où le scrutin majoritaire à 2 tours dominait. De nombreuses études se sont employées à montrer les effets de la dé-re-composition de l'électorat lors des européennes. L'idée générale était que la multiplication des listes était due à la proportionnelle et rendait le scrutin délicat pour les grands partis. En fait, la suite a montré que ce modèle est devenu la règle lors des législatives avec la multiplication du nombre de candidats. Alors, en avance sur leur temps les européennes?