mardi 11 octobre 2011

Primaires du PS: les cartes du 1er tour























































Montebourg: un nouveau Chevènement?

Les journaux commencent à publier des cartes de la primaire socialiste. Voici celle du Monde:













Cette carte rappelle étrangement celle de jean-Pierre Chevènement lors du 1er tour de la présidentielle de 2002: http://www.franceelectorale.com/uploads/images/presidentielles/2002/president2002T1/Presid02t1CHEVENEMENT.gif

Etonnant, non?

mardi 27 septembre 2011

C'est parti pour 2012!

L'an dernier, au terme des élections régionales, le canton des Trois-Moutiers avait fait l'objet d'une page spéciale. Comment le canton le plus à droite de la Vienne avait pu lors d'un dimanche voter majoritairement pour la gauche? Une autre rupture est arrivée ce week-end ailleurs, pas plus loin qu'en Indre-et-Loire par exemple: difficile à concevoir la réélection d'une sénatrice communiste à la majorité absolue dans la douce Touraine... Ces deux ruptures sont en fin de compte de même nature. La "France profonde" mute et doute. L'événement ne manquera pas d'alimenter la bibliographie électorale des années à venir. Qui de nous dire que l'ouest démocrate-chrétien n'arrive pas à s'adapter à la société "moderne" libérale, qui de nous dire...
Reste à tirer notre chapeau à l'imagination des perdants pour expliquer leur défaite lors de ce scrutin imperdable. Rappelons tout de même que ces perdants avaient préparé l'élection: corps électoral sur mesure, vote à la proportionnelle dans les départements de gauche et au scrutin majoritaire dans ceux de droite, création d'une collectivité territoriale à StBarth pour gagner un sénateur, passage des départements à trois sièges du scrutin proportionnel au scrutin majoritaire, refus de réformer la composition du corps électoral des grands électeurs... Et pourtant la gauche a gagné. Et quel acharnement pour conserver la majorité d'une assemblée qui ne servirait plus à rien... Notons que la gauche lui trouve tout à coup un intérêt inédit.
Tout cela rappelle un viel article du Monde qui expliquait que le ministre Poniatowski avait redécoupé les cantons du Val-de-Marne pour garantir la majorité à la droite. C'était en 1976, le PCF préside toujours ce département, et la veste fut mémorable pour la droite.
En attendant, l'électeur poitevin s'est mis au travail sur les résultats des présidentielles passées. Il faudra être patient car la tâche est ardue. Le premier travail sera de mettre en ligne les professions de foi des "vieilles"présidentielles. A bientôt.

dimanche 27 mars 2011

La droite vainqueur en sièges, la gauche en voix: de quoi satisfaire tout le monde?

Au terme des deux tours de scrutin, la droite renforce sa majorité d'un siège. C'est pour elle un bon résultat puisque la gauche pensait prendre le département. Divisée en deux groupes pas forcément amis au conseil général, avec des candidatures chaotiques dans plusieurs cantons, la droite partait sur le papier avec un handicap si l'on oubliait qu'elle dispose d'une forte implantation locale dans le département. Incontestablement ce scrutin est marqué par une forte prime au sortant, phénomène qui est généralement habituel dans une élection où la participation est faible. A Châtellerault sud, le conseiller sortant socialistes C.Michaud est réélu avec 66,2% des voix face au FN qui poursuit sa progression et remporte un beau succès sur le fameux bureau Littré B de Châtellerault avec 46,4% des voix. A l'ouest, M. Guérin tourne la page Tondusson dans les meilleures conditions possibles pour lui. Son appétit pour les prochaines municipales de 2014 va sans doute être plus grand encore. Et ce d'autant plus que JP Abelin apparaît en difficulté avec des bureaux très ancrés à gauche à l'ouest et qui suivent difficilement sa consigne de faire barrage au FN au sud. mais des cantonales ne sont pas des municipales. La droite conserve tous les sièges du Loudunais sachant que le duel de Moncontour tourne de justese en faveur d'E. Renaud (51,5%). E. Bénas s'impose à Loudun (63%). Elle progresse dans le sud. Après l'échec de la gauche à Charroux au 1er tour, le PS perd le canton de Civray. JO. Geoffroy qui fut conseiller général pendant 6 ans, récupère le canton qui lui avait échappé de peu en 2004. Son implantation très forte explique une partie de sa victoire. Songeons aussi que ce canton tend à dériver vers la droite lors des scrutins nationaux, ce que l'on voyait notablement aux élections européennes. Remarquons qu'assez bizarrement, cantonales et européennes auraient tendance à se ressembler. A Sénécheau sauve son siège à Couhé (51,1%). C'est sa meilleure élection puisque pour une fois, il n'y avait pas de triangulaire. Son challenger socialiste, J Péninon n'est plus très loin du but et peut nourrir de bons espoirs. Rappelons que ce canton qui dérive à gauche fut un fief de droite. Par contre, Lusignan lui échappe définitivement avec un beau 66,4% pour R. Gibault A Chauvigny, la vengeance de G.Herbert a tourné court et A. Fouché retrouve son score habituel. Tout le monde attend désormais le match retour qui semble prometteur puisqu'A. Fouché obtient 57% des voix dans la commune de Chauvigny. Non loin, à Pleumartin, B. Doury, célébrité du 2ème groupe de droite, est réélu dans les mêmes proportions qu'en 2004 face au même candidat (58,9%). Sur le pourtour de Poitiers, Y. Rouleau gagne largement à Neuville qui reste donc un fief PS (62%), et X. Moinier s'impose avec les deux tiers des voix à Saint-Julien. A Poitiers 4, un regain de participation sur Poitiers et la mobilisation de la gauche a sauvé M. Gaboreau réélue avec 53,6%. Le bilan donne 24 209 voix à gauche (52%) contre 22 374 (45%) à la droite et 1 430 au FN (3,1%) pour ce second tour, gauche et droite obtenant chacune 6 sièges. On remarquera qu'avec 45,2% des voix au 1er tour, la droite avait remporté 6 sièges contre 1 à la gauche (48,1%), le FN remportant 6,7% des suffrages. A l'évidence, une révision de la carte électorale s'impose.

mercredi 23 mars 2011

1er tour des cantonales 2011: totalisation départementale

INSCRITS

136 659

VOTANTS

66 879

47.9

EXPRIMES

64 315

EXTREME GAUCHE

233

0.4

FRONT DE GAUCHE

4 712

7.3

PS-PRG-DIVERS GAUCHE

20 392

31.7

VERTS

5 613

8.7

TOTAL GAUCHE

30 950

48.1

MODEM

123

0.2

DIVERS DROITE-UMP

28 960

45.0

FN

4 282

6.7

TOTAL DROITE

33 365

51.9


La totalisation montre que la droite FN compris est majoritaire. Ce total s'élevait en 2004 à 52.3% des exprimés. Le FN est passé de 7.4% à 6.7% mais il était alors présent dans 18 des 19 cantons. La participation était de 68.9% contre 47.9% en 2011. Le nombre de voix du FN est passé de 6 233 à 4 282.
Le bureau Littré de Châtellerault a fait couler beaucoup d'encre et de salive depuis dimanche. Ce bureau d'orientation gauche/droite incertaine (voir les récapitulatifs des élections municipales) a été particulièrement abstentionniste (77.3%). Cela qui relative le score du FN qui certes est en tête, mais avec 30% des 23% d'électeurs venus voter.

lundi 21 mars 2011

Enfin de compte, ces élections cantonales aboutissent à des résultats assez classiques pour ce type de scrutin.
La forte abstention si souvent décrite est ainsi conforme à ce qui se passe dans une élection où seule la moitié des cantons votent sans que les électeurs soient en même temps appelés à se prononcer pour un autre scrutin. On retrouve ce qui faisait la particularité des cantonales dans les années 50 à 75: peu de mobilisation, prime au conseiller sortant et nombre de candidatures peu important, sauf dans quelques cantons. Les cantons urbains, à l'électorat populaire sont systématiquement très fortement abstentionnistes, tandis qu'à la campagne, la participation est fort convenable. Cette situation s'explique par le fait que le rôle du conseiller général est mieux perçu en milieu rural qu'en milieu urbain. Ainsi, nombreux sont les électeurs qui ne savent à Poitiers que peu ou pas qui est leur élu départemental, et qui identifient mal les pouvoirs d'un conseil général dont les actions sont masquées par celles de la municipalité. Le vote y est donc d'ailleurs plus politique, ce qui est l'inverse dans le monde rural.
Cette dynamique de la participation plus forte à la campagne et plus faible à la ville n'a rien d'étonnant dans la mesure où elle fut un choix du législateur lors du vote de la loi électorale de 1874. Les conseils généraux devaient constituer un élément de stabilité dans une France encore enclin à des poussées de fièvre politique urbaine. C'est d'ailleurs pourquoi le découpage des cantons favorisait les zones rurales aux zones urbaines. Notons que ces conseils généraux, en cas de vacance du pouvoir central pouvaient se substituer à lui...
De cette époque reste un découpage pourtant plusieurs fois révisé mais frappé par la sousreprésentation structurelle des zones urbaines. La gauche butte donc dans la Vienne sur un obstacle quasiment insurmontable: sortir des cantons peuplés où elle obtient des majorités très fortes pour tenter de mettre en difficulté la droite dans des cantons historiquement orientés à droite et à l'électorat réduit. Et qu'on le veuille ou non, un problèmes de représentativité des électeurs du département se pose bien. A noter qu'il est le même dans d'autres départements au profit de la gauche socialiste. Le redécoupage régulier de circonscriptions équilibrées, ou la mise en place d'un scrutin de liste devront bien être un jour envisagés.
La stabilité de la représentation départementale résulte de tous ces attendus et n'a donc rien d'extraordinaire. Il faut être l'électeur poitevin, et donc un peu trop porté sur l'idée que les choses changent vite pour croire que des évolutions assez radicales auraient pu s'opérer.
Ce scrutin est fait de retours à la normale y compris dans la répartition des voix. Là où les candidats du FN se sont présentés, ils retrouvent des pourcentages qui rappellent ceux de JM Le Pen en 2002. Il n'y a pas de poussée FN à Châtellerault sud et la droite n'est pas dans une situation pire qu'à d'autres cantonales. Dans les années 70, le communiste R. Sauvion fut seul candidat au second tour, la droite très divisée n'ayant pu se qualifier face à lui, tandis que le PS se désistait en sa faveur. La situation est aussi normale aux Trois-Moutiers avec un cumul à droite qui monte à près de 75% des exprimés. On retrouve à la Trimouille les résultats de 2004. Tout cela pour dire qu'en fin de compte c'est sans doute plus un vote motivé par la personne qui a donné dans ces deux circonscriptions la majorité à S. Royal lors des régionales de 2011, plutôt qu'une condamnation de la politique de N. Sarkozy. A croire qu'il y aurait donc ici une forme de dépolitisation qui explique en même temps la forte abstention de l'électorat populaire urbain pour ces deux scrutins.
Alors, quid du second tour? Sans nul doute que la droite -comme en 2008- a mieux résisté que la gauche ne le pensait. L'Histoire se répète donc. La réélection du sortant Yves Gargouil sur lequel peu de monde pariait en est un bel exemple. Elle n'est pas sans rappeler les déboires du PS à Montmorillon et à Availles-Limouzine voici 3 ans.
On peut estimer sans risque que les deux cantons de Châtellerault, ceux de Neuville, de Saint-Julien-l'Ars et de Lusignan reviendront au PS. La droite est assurée de ceux de Moncontour (pas de surprise dans ce domaine), et de Loudun. Qui peut croire que même avec des querelles entre élus locaux celui de Pleumartin puisse échapper à Bernard Doury?
Restent quatre interrogations. La force du pouvoir de vengeance de Gérard Herbert proprement "sorti" par Alain Fouché à Chauvigny est la première. Mais, l'avance de ce dernier est nette, et l'on voit mal pourquoi les électeurs des communes rurales du canton interviendraient dans les querelles du chef-lieu et renverraient celui qui les a choyées durant tant d'années. La seconde concerne André Sénécheau en difficulté à Couhé. Le canton change et surtout, A Sénécheau a été élu et toujours réélu dans des configurations conflictuelles à droite, ce qui n'a pas manqué de réduire la cohorte des amis sur lesquels on peut compter dans les moments difficiles... La 3ème et la 4ème concernent la gauche. A Civray, l'avantage historique revient au PS qui doit bénéficier d'un report impeccable de l'électorat de gauche au complet. C'est sur cet obstacle que B. Brunet avait butté en 1998. A Poitiers IV, Martine Gaboreau est victime de l'éternel différentiel de participation entre les quartiers de gauche et très abstentionniste de Poitiers et la commune de St Benoît notoirement orientée à droite et à tendance participationniste. Son avantage réside dans la division de la droite qui doit regrouper les voix de 3 candidats et récupérer celles du FN.
Au bout du compte on ne voit pas bien ce qui pourrait faire perdre la majorité à la droite au conseil général: la gauche devait gagner trois sièges, c'est plutôt mal parti pour elle puisqu'elle en est arrivée à devoir en défendre deux.
Reste un dernier écueuil: les "récalcitrants" de droite à la majorité départementale. La perte du canton de Couhé poserait alors bien des problèmes à Claude Bertaud compte tenu du soutien plutôt épisodique de Jean-Pierre Jarry élu à Poitiers V.

samedi 12 février 2011

Cantonales 2011: Situation globale

Au terme de tous les messages sur les canton, on peut imaginer cette situation:

Cantons acquis à la gauche: 6
Châtellerault ouest et sud
Lusignan
Neuville-de-Poitou
Poitiers 4 - Saint Benoît
Saint-Julien-l'Ars

Cantons acquis à la droite:6
Loudun
Moncontour
Saint-Gervais-les-Trois-Clochers
La Trimouille
Les Trois Moutiers
Vouillé-la-Bataille

Chauds à gauche: 2
Civray
Lussac-les-Châteaux

Chauds à droite:5
Charroux
Chauvigny
Couhé
Mirebeau
Pleumartin

A lire cette liste, on voit que rien n'est joué sauf en cas de forte poussée de la gauche comme aux régionales de 2010. Les pronostiqueurs auront donc de la salive à dépenser!

La majorité bascule à gauche si la droite perd trois sièges.

jeudi 10 février 2011

Cantonales 2011: le canton de Poitiers IV

Ce canton est typique de ces redécoupages de 1982 à la sauce socialiste: une part de commune centre de gauche à laquelle on ajoute une commune de droite de la périphérie. Sans vouloir démoraliser la gauche, disons que Saint-Benoît malgré des scores plus serrés, reste tout de même orientée à droite, surtout aux cantonales.
Comme d'habitude, celui qui manie les ciseaux du redécoupage électoral travaille pour lui, et comme d'habitude il ne bénéficie pas de son travail. L'électorat est ingrat. Il faut dire qu'une inconnue avait été oubliée dans l'équation: Les quartiers de Poitiers choisis votent très à gauche, encore faut-il qu'ils votent. Saint Benoit vote plutôt à droite, encore faudrait-elle qu'elle s'abstienne.
Pour l'avoir compris très tôt, le maire divers droite de saint-Benoît a remporté le canton dès sa création. les socialistes poitevins ont changé à chaque fois de candidat sans pour autant réussir à motiver l'électorat de Poitiers. Seuls Jean-Luc Gaboreau puis son épouse sont parvenus à se faire élire. Il faut dire que la pléthore des candidatures est l'une des faiblesse de la gauche sur ce canton où le candidat du PS doit récupérer les suffrages qui se sont portés sur 5 autres candidats au 1er tour.
Cette fois-ci on annonce une multiplication des candidatures à droite. Bref la conseillère sortante voit ainsi ses chances renforcées. Dommage pour la droite qui pouvait nourrir un petit espoir de récupérer un siège.
Les résultats antérieurs à 1982 ont été obtenus en agrégeant les résultats des scrutins précédents.

Dispersion à gauche, concentration à droite
Le PCF jadis fort, obtient autour des 8% en l'absence de l'extrême gauche. Celle-ci cumule 5% à plusieurs candidats. Son score de 1973 était celui du candidat PSU-GAM. En eaux basses, le PS tombe à 20% mais a un potentiel de 35-40%.
Le FN se situe près des 10%. La droite modérée est au minium à 40%.














Une part
icipation souvent décevante











Un canton qui dérive à gauche












La clé du scrutin en 3 graphiques
















Candidats: l'embarras du choix... surtout à gauche


Cantonales 2011: le canton de Neuville

Ce fut le canton de l'inoxydable socialiste Serge Chamoret qui fit 5 mandats. La succession ne fut alors pas simple puisqu'elle entraîna une triangulaire en 2004 entre le candidat socialiste officiel Yves rouleau et le maire de Vendeuvre Henri Renaudeau . La droite ne parvint pas alors à tirer bénéfice de la situation, pas plus d'ailleurs que durant les scrutins précédents. Rappelons simplement qu'en 1983 le RPR Bernard Champalou prend la mairie de Neuville à Serge Chamoret. Deux ans plus tard, il échoue aux cantonales.
L'électorat de ce canton est de plus en plus nombreux car la population augmente fortement tout autour de Chasseneuil-du-Poitou et de Jaunay-Clan. Les "portes du futur" sont toutes proches pour ne pas dire déjà dans le canton.
La situation semble s'être calmée à gauche en 2011, elle l'est encore plus à droite: alors, avantage Rouleau?

Un fief socialiste

Le PCF obtint dans le passé de bons scores, mais il dépasse aujourd'hui péniblement les 5%, en particulier en cas de candidature d'extrême-gauche. Le PS de ce fait se situe dans la fourchette des 35-40%. Les Verts obtiennent 6-7% et peuvent faire des pointes à 10%. Le droite modérée autour des 35% est concurrencée par le FN qui atteint les 10% très régulièrement et peut flirter avec les 15%.













Un nombre d'inscrits qui explose












Une participation qui a parfois un hoquet













Une gauche pas toujours majoritaire










L'ensemble des familles politiques est représenté


Cantonales 2011: le canton de Saint Julien l'Ars

Ce canton dérive à gauche depuis 30 ans à cause de la périurbanisation pictave. Il a aussi longtemps causé de la dépression au sein du PS départemental en raison de son carcatère anormalement récalcitrant aux ambition socialiste. Résumons: après le départ du conseiller général divers gauche car pas vraiment de droite mais réélu toute de même contre le programme commun, Emile Bachon, le maire divers droite de Jardes, Gonzague de Chalain est élu et réélu. Le PS a beau changer ses candidats tandis que le PCF n'est guère loin des 10% de voix, rien n'y fait. Enfin de compte, Michel Burlot, 1er magistrat de Bonnes finit par s'imposer en 1998 alors que Gonzague de Chalain lui avait fait passer un mauvais quart d'heure en 1992. Depuis, M. Burlot a creusé l'écart. Il s'efforcera de passer la main cette année à un ancien radical de gauche devenu socialiste, Xavier Moinier. On ne voit guère dans les candidatures actuelles ce qui pourrait empêcher cette succession de se faire d'autant plus que Xavier Moinier s'est "fait la main" aux régionales de 2010. Avec un score désormais à plus de 65% dans les autres élections, la gauche paraît tenir fermementle canton.

Un PS de plus en plus fort

FN: 7-8%, droite dans les 35-40%, écologistes sous la barre des 10%, communistes en baisse à cause de la concurrence de l'extrême-gauche, PS à plus de 30%













Dérive à gauche aux cantonales










Dérive à gauche aux autres scrutins











Participation plutôt chaotique












Augmentation du nombre de candidats pour tout le monde

Cantonales 2011: le canton de Saint Gervais

A Saint Gervais, depuis 25 ans, on n'aime guère les surprises. Passé l'épisode Bernard Givelet, elu socialiste suite aux dissensions de la droite, le vainqueur divers droite définitif fut Jacques Boulas, habitué à des élections de maréchal dès le 1er tour.
Il faut dire que dans ce canton sérieusement de droite, la gauche n'a guère de risque de remporter le siège. En dehors du PCF, elle n'a guère de candidats locaux à présenter et le parachutage depuis Châtellerault est généralement la règle. Il se dit que la faiblesse des socialistes locaux ne serait qu'un dommage collatéral des querelles châtelleraudaises... A ce jeu, le PS culmine à 20% et le PCF à 5% tandis que les Verts réunissent 7% des voix. Seul un FN susceptible d'atteindre, voire de dépasser les 10% peut empêcher l'élection du successeur désigné de Jacques Boulas. Enfin, si les divisions à droite qui font des ravages conséquents dans le département n'affectent pas le canton en fin de campagne.

Cantonales: avantage à la droite 1













Autres s
crutins: avantage à la droite 2











Une participation irrégulière













De nombreux parachutés à gauche et pas de contestation à droite

Cantonales 2011: le canton de Lussac-les-Châteaux

Les divisions de la droite lui ont fait perdre un canton qui lui était pourtant acquis. Alors que Michel Maupin s'était imposé malgré des candidatures divers droite, il décède peu après les cantonales de 1992. Sa succession nourrit de nombreuses ambitions et surtout celle d'empêcher Jean-Claude Girardin de devenir conseiller général. Comprenne qui pourra. Robert Bon, communiste de tous les scrutins, très connu dans le canton s'impose alors "au finish" dans une élection partielle qui est restée mémorable puisque l'un des cantons les plus à droite de la Vienne plaçait alors à sa tête un conseiller général communiste.
Les erreurs nourrissant l'expérience, la droite recommença derechef à se déchirer en 1998 au détriment cette fois-ci de Jean-Claude Compain, alors maire du chef-lieu. Et Robert Bon de repartir pour un nouveau mandat. L'accident devenait selon les observateurs avertis une tendance sur le long terme dont su bénéficier le socialiste Thierry Mesmin en 2004.
Ce canton reste difficile pour la gauche même si les régionales de 2010 lui ont été particulièrement favorables. Les législatives de 2002 avaient été symétriquement très favorables à la droite. Bref, ici, on est habitué à des "swings" assez forts comme disent nos amis anglo-saxons, des retours de balancier comme on dirait chez nous.
Le fait d'être sortant avantage Thierry Mesmin ainsi que configuration des candidatures pour le poste de remplaçant. Enfin, le conseiller général est devenu maire de Persac.


Un fief de droite passé à gauche














Une participation toujours autour de 70%









Un canton où le balancier gauche/droite a une forte amplitude










Une d
roite très riche en candidatures

Cantonales 2011: le canton de Lusignan

La succession de Jean-Michel Quintard, inamovible conseiller général de centre-gauche fut impossible à gérer pour la gauche. Lionel Huguet, devenu maire de Lusignan finit par s'imposer en 1985 après une 1ère candidature en 1979. Il n'a connu que des élections somme toute confortables au second tour à cause d'une gauche assez diverse mais aussi assez forte au 1er tour. Le FN ne l'a jamais vraiment menacé, avec 6-7% des voix.
En 1995, René Gibault prend la mairie de Lusignan à Lionel Huguet. A sa deuxième candidature, il lui ravit le canton en 2004. Dans ce canton qui vote à gauche à tous les scrutins depuis le début les régionales de 2004, on ne voit pas un candidat de droite se faire élire conseiller général.

Une gauche en progrès

Le PCF se situe à 7-8%, tandis que l'extrême-gauche reste faible. Le PS est parvenu à récupérer l'héritage de centre-gauche. Les Verts peuvent espérer peser dans les 7%, tandis que le FN se situe dans les 7-8%.













Un canton orienté à gauche











Une bonne participation












Un système de candidatures classique


Cantonales 2011: le canton de Moncontour

Dans ce canton traditionnellement de droite, le conseiller général centriste était réélu dès le 1er tour avec une forte majorité. Enfin, c'était le cas de Louise Lesage car l'arrivée de Martine Ducroz en 1992 a remis en cause ce système. A droite, le scrutin se déroule entre maires du canton capables de risquer de faire gagner la gauche comme en 2004, puisque 3 d'entre-eux s'étaient maintenus au second tour. Le maire du chef-lieu, Edouard Renaud, avait fini par l'emporter. Tout cela prêterait à rire à droite si désormais la gauche ne menaçait pas la présidence du conseil général. Sans doute faut-il aussi y voir un délitement de l'autorité monoryste dans le Loudunais.
Les candidatures de gauche font elles preuves d'une certaine fluidité hors PCF. Tout candidat socialiste semble devoir se représenter sous une nouvelle étiquette au scrutin suivant. Cela n'arrange pas les affaires de la gauche qui n'a guère d'espoir de s'imposer.

Une droite très forte

Le PCF est quasiment inexistant et les Verts ne sont guère plus en forme. Le PS peut remporter un quart des suffrages, et dépasser les 40% au second tour en cas de duel contre la droite. Le FN est dans les 6-7%. L'élection consiste donc en une bataille entre notables de droite et du centre.













Un nombre d'électeurs en chute libre













Une bonne participation












Un canton orienté à droite dans les autres types de scrutin











Des candidatures pléthoriques

mercredi 9 février 2011

Cantonales 2011: le canton de Vouillé

L'unique question ici, c'est de savoir à quel tour sera réélu Claude Bertaud. Il faut remonter à 1985 et donc à la question de la succession du centriste Robert Gerbier lui aussi habituellement réélu au 1er tour pour qu'il y ait eu deux tours de scrutin. Et, peu importe la configuration et le nombre de candidats: le score du sortant oscille entre 60 et 70% des voix.
L'unique espoir de la gauche peut reposer sur une lente dérive vers la gauche de ce canton qui connaît d'importantes transformations liées à la périurbanisation. C'est selon ce processus qu'un des cantons les plus à droite de la Vienne, la Villedieu du Clain a fini par basculer à gauche. Mais, dans ce domaine la patience est de rigueur. La conjoncture défavorable à l'UMP n'affectera pas le score du président du conseil général sortant.
Bref, c'est l'un des cantons les plus difficiles pour la gauche.

Une droite prédominante

Le FN est cantonné à 6-7%. Le PCF ne passe pas la barre des 5% notamment en présence de candidats d'extrême gauche. Le PS atteint volontiers les 30%. Les Verts peuvent approcher les 10%.












Un canton qui file vers la gauche aux autres scrutins












Une bonne participation












Des candidats qui changent sans cesse à gauche

Cantonales 2011: le canton de Couhé

Couhé est l'un des espoirs cachés du PS. Ce canton notoirement orienté à droite depuis des décennies élit pendant des années Guy Robert, centriste affable et consciencieux, soutien indéfectible de René Monory. La gauche, en pointe quand elle arrivait à trouver un candidat en plus de celui du PCF, dépassait alors allègrement les 20% des voix.
C'est André Sénécheau, lui aussi centriste qui mit fin au règne de Guy Robert en 1992 en se maintenant au second tour. Depuis, les triangulaires sont devenus un mode de fonctionnement habituel. En 1998, un centriste se maintint sans succès pour tenter de venger Guy Robert. En 1998, un élu de droite tenta sa chance. En 2004, c'est la maire de Couhé, Léone Couturier qui tenta de prendre le poste.
Pendant ce temps, le score du candidat PS ou soutenu par cette formation progressait. Des communes dont le chef lieu de canton sont passées à gauche. La gauche progresse sur le long terme aux scrutins nationaux et régionaux. C'est d'ailleurs là que se situe sans doute l'épine dans le pied d'André Sénécheau. Conseillé selon les mauvaises langues par Alain Fouché, il se présente aux législatives de 2007 contre le candidat UMP Gérard Herbert. Beaucoup attribuent à cette malheureusement initiative couronnée d'insuccès l'élection du député socialiste Jean-Michel Clément au second tour... Une des vagues consécutives à cette interprétation des choses frappe actuellement le canton de Chauvigny. Bref, cela pourrait "swinguer" à Couhé! Canton donc à suivre.

Une droite prédominante













Une participation très convenable












Un canton qui vote
plus à gauche qu'avant










Cantonales: la gauche pendant longtemps à l'abri d'une victoire











Une offre de plus en plus large en matière de candidatures

Cantonales 2011: le canton de Châtellerault sud

Châtellerault sud, canton créé en 1973 puis redécoupé en 1979 fut longtemps la chasse gardé du PCF. Le maire de Naintré, Robert Sauvion, devançait donc systématiquement le candidat socialiste originaire de la commune de Châtellerault, puis l'emportait nettement au second tour. La droite, le plus souvent désorganisée présentant plusieurs candidats fut même éliminée du second tour en 1985. R. Sauvion était alors réélu avec 100% des exprimés puisqu'il avait bénéficié du désistement socialiste.
Malgré ce résultat, il faut se souvenir que R. Sauvion siégeait depuis 2 ans dans l'opposition au conseil municipal de Naintré. Le socialiste Bernard Rimbeau s'était en effet emparé du poste de maire suite à une élection triangulaire en 1983, pour se faire réélire dans les mêmes conditions en 1989 puis en 1995. Cette situation pour la moins ubuesque -désistement aux cantonales/maintien aux municipales) eut des conséquences sur les cantonales de 1992 qui se tinrent dans un contexte très anti-Cresson. Malgré le désistement de Claude Pasquay en faveur du PCF, un jeune centriste, Ghislain Delaroche, l'emportait au second tour.
C'est dans ce contexte que Bernard Rimbeau tenta de se faire élire conseiller général en 1998. La mémoire de l'électorat communiste n'étant alors pas vraiment défaillante, Ghislain Delaroche rempilait pour un nouveau mandat.
Il faut donc attendre 2004 et la pacification des relations entre communistes et socialistes -qui n'impliquait d'ailleurs pas l'éradication des querreles internes au PS- pour que Christian Michaud élu maire de Naintré à la faveur d'une partielle en 2001 enlève le siège de conseiller général avec une nette majorité.
La situation est à ce jour plutôt simple pour cette année, et l'on ne voit pas bien ce qui empêcherait une réélection de Christian Michaud qui a survécu à toutes les chausse trappes que ses propres amis ont bien voulu lui faire.

Un rapport de force gauche/droite assez serré mais souvent en faveur de la gauche

Jadis bien implanté, le PCF a décliné et remporte environ 12-13% des voix. De ce fait le PS est rendu à des scores de 30-35%. Les Verts passent difficilement la barre des 5-6%. C'est d'ailleurs le score cumulé des candidats d'extrême gauche. Le FN en pointe dépasse les 15% ce qui réduit d'autant l'espace de la droite modérée (30-32%)













Une participation traditionnellement peu importante












Un canton qui
dérive à gauche










L'habitude d'une multitude de candidatures