dimanche 10 juin 2012

1er tour des législatives: un premier bilan dans la Vienne


1ère circonscription de Poitiers nord

Le résultat d'Alain Claeys est conforme à ce que l'on pouvait attendre avec un ballotage très favorable pour le second tour. Le potentiel des voix de gauche dépasse les 60%  Il passe la barre de la majorité absolue dans le canton de Poitiers7 et se situe ailleurs dans les 47-48%, 47,8% à Mirebeau par exemple. La candidate du Front de Gauche (7,3%) réalise ses meilleurs scores sur Poitiers.
La candidate UMP avec 23% est en sérieuse difficulté. Elle réalise moins de 20% à Poitiers 6 mais plus du quart des voix à Mirebeau. Le Front national se maintient à un niveau élevé pour cette circonscription avec plus de 10% des voix provenant plutôt des cantons ruraux.

2ème circonscription de Poitiers sud

La concurrence à gauche n'empêche pas Catherine Coutelle, députée PS sortante d'arriver largement en tête avec 47,3%. Elle a siphonné toutes les voix de gauche ramenant le Front de Gauche à 6,1%. Ce dernier réalise ses meilleurs scores sur les cantons de Poitiers, notamment dans le 3ème avec 8,3%. A l'opoosé, Vouillé ne lui est guère favorable avec 5%. C. Coutelle spasse les 48% dans plusieurs cantons comme La Villedieu et Poitiers 4.
Contrairement au scrutin d'il y a 5 ans, le MoDem est laminé (2,9%). Le FN reste bas à 7,5% et fait une pointe à 10% sur Vouillé entre autre. Le candidat UMP O. Chartier avec 27% peut espérer atteindre les 40% au second tour. Il réalise ses meilleurs scores à Poitiers 6 et Vivonne.
Le ballotage est donc très favorable pour C. Coutelle.

3ème circonscription de Montmorillon

Le résultat ne faisait guère de doute entre le parachuté de l'UMP (27%) et le député sortant bien implnaté JM. Clément (46,7%) qui a rafflé la quasi totalité des voix de gauche ne laissant que 6,7% au candidat du Front de Gauche. On notera que JM. Clément obtient la majorité absolue dans plusieurs cantons comme Availles, Charroux, Civray, ou encore Montmorillon. Il devance l'UMP à La Trimouille et Gençay ce qui est tout un symbole. Son potentiel est de 57% pour le second tour.
Notons pour terminer la bonne tenue du FN qui obtient 12% des voix. Le FN réalise comme à l'habitude un bon pourcentage à Vouneuil (17%). Il est dans les 10-12% dans de nombreux cantons.
Le ballotage est donc très favorable à JM. Clément.

4ème circonscription de Châtellerault

La reprise en main des socialistes locaux par la fédération et le lâchage de Christian Michaud a permis à la candidate écologiste officiellement soutenue par le PS d'aller au second tour. L'ex-PS obtient 17,8%, l'écologiste 20%. Ce qui donne un bon potentiel pour le second tour, à condition de cumuler toutes les voix de gauche. Le Front de Gauche s'est tassé à 6,4%, patissant sans doute de la bataille Michaud/Massonneau. C. Michaud a été devancé dans la plupart des cantons par la candidate des Verts et ne prend pas un avantage décisif dans son canton de Châtellerault sud.
La bonne tenue des deux candidats PS et ex-PS n'a pas permis au candidat du FN d'aller au second tour. Il réalise quand même 14,6% et fait des pointes à 18% à Trois-Moutiers ou Lencloître. Il a mordu sur l'électorat de JP Abelin. Le député sortant est en tête, réalisant de gros scores dans le Loudunais (40%). Mais, il est à la peine sur deux des trois cantons de Châtellerault. Il obtient un tiers des voix dans le Châtelleraudais rural.
Pour le second tour, JP. Abelin paraît en ballotage favorable. Droite et extrême droite remportent 52,45% des voix. Mais la gauche toute entière est à 45,94%.  La configuration en voix n'est guère éloignée de 1997 qui avait abouti à un second tour serré. Il est vrai que les dissenssions régnaient alors dans la droite loudunaise. Quoiqu'il en soit, tout le monde scrutera le résultats de la commune de Châtellerault de près, surtout celles et ceux qui pensent aux prochaines municipales.

samedi 2 juin 2012

Les élections législatives dans la Vienne depuis 1988

L'élection de 1986 qui a eu lieu à la proportionnelle n'est pas traitée. il y avait eu 2 élus PS ( E. Cresson et J. Santrot), 2 UDF-RPR (A Lepercq et JP Abelin)

1 La participation

Forte en 1997, elle décroche en 2002 et en 2007 alors que les scrutins se déroulent dans la foulée de l'élection présidentielle. On remarque d'ailleurs le même phénomène en 1988.
La participation est supérieure à 60%.









2 Gauche/Droite

Le rapport de force gauche/droite est conforme à ce que l'on oberve au plan national sauf au second tour des législatives de 2007.
La droite est très largemetn victorieuse en 1993 et obtient tous les sièges à pouvoir. Le rejet du PS est massif, dans la suite des régionales et cantonales de 1992. La gauche s'impose ne 1997, puis c'est autour de la droite de gagner en 2002 et 2007. Mais l'écart se réduit au point que la droite perde par 1 siège contre 3 à gauche au second tour de 2007.
On note une forte stablité des élus de toute tendance.






3 Les tendances

Le PS et ses alliés représentent 30 à 35% de l'électorat. Communistes, extrême-gauche et Verts se situent autour de 5%. Le PCF jadis fort, est fortement réduit. Le score des candaits su Front de Gauhce seront intéressants à observer pour voir si ce déclin se poursuit.
CPNT qui ne présente pas de candidats partout est faible. Le MoDem remporte moins de 5% et n'existe guère en dehors de Poitiers.
L'UMP et son allié du Nouveau Centre, successeurs de l'attelage UDF-RPR auxquels on addittione les villiéristes et autres divers droite pèsent un minimum de 40%. La droite arrive donc noralement en tête du scrutin.
Reste la question du Front National. Traditionnellement, ses scores aux législatives ne reflètent pas les scores de la famille Le Pen à la présidentielle. La notoriété et l'implantation des candidats FN de son guères fortes dans la mesure où les candidats changent souvent et sont difficiles à tourver. De plus, le FN départemental a été longtemps à la peine entre l'éviction de Noël Pichon puis le départ de Joël Le Nestic. La conjonture pourrait changer à la suite notamment des scores observés lors des dernières cantonales. On voit toutefois le parti frontiste dépasser dificilement les 8-10%.
Au final, les 4 députés sortants seront visiblement  réélus. Qui a dit que le changement c'était maintenant? 




Elections législatives 2012: 4ème circonscription


1 Tendances

La circonscription correspond à tout le nord du département, regroupant le Châtelleraudais et le Loudunais.
Elle est orientée à droite, celle-ci progressant sur le long terme. Cette tendance n'est d'ailleurs pas propre aux législatives puisqu'elle se retrouve aux élections cantonales. La seule exception restent les régionales lorsque Ségolène Royal est candidate.
Après une victoire en 1988, la gauche rate le siège d'une quinzaine de voix en 1997 puis plonge dans els tréfonds. La situation ne se redresse pas vraiment en 2007. les questions de personnes expliquent cette situation.
La droite est ici centriste, représentée par Jean-Pierre Abelin, conseiller général de Châtellerault nord de 1977 à 2008, maire de Châtellerault depuis cette même année, et fils de Pierre Abelin qui occupa de nombreux postes locaux et nationaux. Bien implanté sur Châtellerault commune orientée à gauche, il bénéficie de l'apport quasi automatique des voix du Loudunais. Résultat: un socle de voix de l'ordre de 40% des suffrages. Il gagne même l'unique primaire que lui impose son ami gaulliste Philippe Rabit en 1993. Il souffre d'une concurrence à droite avec le vote FN qui tourne autour des 10% et progresse ces dernières années, notamment dans les cantons ruraux.
A gauche, tout le monde est à la peine. Les Verts obtiennent assez régulièrement 5 à 6%, le PCF parti des 6-7% de Paul Fromonteil est tmobé à 4-5%, soit à peine plus que l'extrême gauche. Le PS se situe dans le quart des suffrages. Les scores obtenus par Edith Cresson sont loin.





2 Les élus

1988 Edith CRESSON PS
1993 Jean-Pierre ABELIN UDF puis Nouveau Centre

Bien élue dès 1981 dans cette circonscription et bien réélue alors que le découpage favorisait la droite, E.Cresson ne se représentera plus après son expérience de premier ministre entre 1991 et 1992. En 1993, son suppléant, Guy Monjalon qui la remplaçait à l'Assemble Nationale est largement battu par Jean-Pierre Abelin. Ce dernier ne lâchera plus prise même si une candidature dissidente dans le Loudunais sème le trouble en 1997 au point de le faire trébucher. Il gagne l'élection d'une quizaine de voix. Les réélectiosn suivantes relèveront de la promenade de santé.
La raison? Le réglement de la succession Cresson. Celle-ci démissionne de son poste de maire de Châtellerault en 1997 et soutient Joël Tondusson. Dès lors, le PS local se divise entre pro et anti Tondusson conduits par Gilbert Guérineaux, ex chef de cabinet d'Edith Cresson. D'un côté les triangulaires se succèdent aux cantonales et municipales au point que la mairie de Châtellerault tombe dans l'escarcelle de JP Abelin en 2008. De l'autre, Brigitte Tondusson, épouse du maire "honni" paie et n'obtient jamais toutes les voix de la gauche. Elle est même minoritaire à Châtellerault. Bref, le nord Vienne est au PS ce que le sud est à l'UMP.

3 Et 2012 dans tout cela?

On ne pourra pas reprocher au PS de ne pas avoir tenté de régler ses problèmes locaux entre 2008 et 2011. Ainsi, en 2011, Michel Guérin succède à Joël Tondussonau conseil général avec son accord .
Mais, c'était sans compter sur l'accord national liant le PS à Europe-Ecologie. La circonscription est alors réservée aux Verts.
Le faible score d'Eva Joly nourrit la dissidence de Christian Michaud. Le maire de Naintré, conseiller général de Châtellerault sud estime en effet que le score d'Eva Joly annule l'accord passé au plan national. Bon nombre d'élus socialistes locaux qui pensent comme lui assistent à l'inauguration de sa permanence. C'est à peine plus de 15 jours avant l'élection que les pendules sont remises à l'heure et que fort d'un esprit discipliné bon nombre de ces élus locaux se mettent à soutenir vivement la candidate verte, Véronique Massonneau... Notons au passage que le duo Massonneau-Michaud se connait bien suite à des problèmes assez similaires survenus lors de municipales à Naintré.
Et Jean-pierre Abelin ne remerciera sans doute jamais assez le PS! Et le chanceux de bénéficier en prime du soutien du maire UMP de Loudun, Eleuftérios Bénas, Maire que l'on dit très ambitieux, mais qui se trouve  "opportunément" confronté à une contestation dans sa propre majorité municipale.
En conclusion, cette situation ubuesque à gauche favorise fortement Jean-Pierre Abelin. Reste à savoir qui ira au second tour, s'il y en a un, les électeurs n'appréciant pas les embouillaminis. On peut penser que la candidate verte et le socialiste dissident seront au coude à coude, le Front de gauche tirant de son côté bénéfice de la situation. Le candidat du FN, Eric Audebert peut alors espérer aller au second tour. La circonscription a fortement voté pour Marine Le Pen, et le candidat FN est bien implanté à Châtellerault où
 il est parvenu à la surprise générale à atteindre le second tour aux cantonales de 2011. Bref, la sitation sera à suivre de très près.


Elections législatives 2012: 3ème circonscription


1 Les tendances

La circonscription est trés étendue. Elle comprend tout le sud du département et remonte à l'ouest jusqu'à Lusignan et à l'est aux portes de Châtellerault. Elle est rurale et compre quelques peites villes: Montmorillon, Chauvigny, Civray...
Le canton de Vouneuil-sur-Vienne pris à la 1ère circonscription lui a été donné lors du dernier redécoupage.
La circonscription est plutôt orientée à droite, celle-ci gagant preque toujours de justesse en cas de poussée de gauche au plan national, et largement en cas de vague bleue.
Ainsi en 1993, le RPR et un UDF dissident éliminaient la gauche du second tour. Le retrait du candidat UDF permettait à celui du RPR d'être réélu avec 100% des voix. La loi électorale est parfois bizarre!
La gauche finit par l'emporter à l'arraché en 2007 après un 1er tour pas plus gratifiant que d'habitude.
Le PS remporte ici généralement 30% des voix. Il peut compter sur 10% de voix à sa gauche. Le PCF a encore de beaux restes au point d'atteindre et de dépasser les 5-6%. Les Verts plafonnent à 3% et CPNT n'a guère plus de succès. La circonscription attire bizarrement les "divers candidats écoligistes" comme ceux du Trèfle. La moisson n'est pas mauvaise pour eux.
A droite, le RPR puis l'UMP tendance RPR remportent 38 à 46% des voix, écrasant tout ce qui l'entoure. Le FN est sur une pente de 6% avec une pointe possible à 8%.

















2 Les élus

1988 Arnaud LE PERCQ RPR-UMP
2007 Jean-Michel CLEMENT PS

Cette circonscription est le fief d'Arnaud Lepercq, maire d'Usson-du-Poitou depuis 1971 à  cette année, et conseiller général de Gençay depuis 1982. Ne parlons pas des nombreuses présidences de syndicats intercommunanux de toute sorte qu'il a occupées, de ses fonctions locales et nationales dans le monde agricole. Il a succédé en 1975 au Docteur Peyret, alors prématurément décédé, élu du canton de La Trimouille. Seul Raoul Cartraud, conseiller général et maire de Civray aura réussi à le battre en 1981 car, en fin de compte, même lors de seconds tours difficiles il n'a jamais été directement battu lors des élections législatives, sauf un fois donc.
Le principal ennemi de la droite dans cette circonscription est en fait elle-même. Ce blog raconte dans les pages sur les scrutins locaux ce véritable feuilleton que sont les relations entre Alain Fouché élu de Chauvigny et le reste de la droite. Alain Fouché ouvre les hostilités en tentant sa chance en 1993. L'affaire est jouable et en passe de réussir. Il mord sur l'électorat de gauche pour se retrouver au seond tour face à A. Le Percq. Ses chances de l'emporter au second tour était bien réelles, mais les accords nationaux entre partis mirent fin à ce rêve. Sans doute faut-il voir dans le présence d'une deuxième liste de droite aux municipales de 1995 à Chavigny un retour de bâton de cette aventure.
12 ans plus tard, la tête de cette seconde liste devenue entre temps maire de Chauvigny  essaie de succéder à A. Lepercq. Sort alors  la candidature dissidente d'André Sénécheau, conseiller général de Couhé. Le candidat socialiste battu en 2002, profite d'un travail de fourmi mené depuis 2002 et des reports de voix défectueux de la droite: il l'emporte d'une courte tête.

3 Et 2012 dans tout cela?

L'horizon est dégagé devant le sortant socialiste Jean-Michel Clément.
Le Front de Gauche peut progresser et passer la barre des 10%. Les Verts resteront à leur faible score habituel. Le FN pourrait progresser dans la foulée du vote rural en faveur de Marine Le Pen, ce qui n'est pas impossible compte tenu de la faible notoriété du candidat UMP -de retour des ministères parisines- et de sa suppléante. L'UMP va payer ses difficultés à trouver un successeur à l'ancien député Lepercq.

















Elections législatives 2012: 2ème circonscription


1 Les tendances


Cette circonscription se situe habituellement à la marge. Disons qu'elle est assez équilibrée entre gauche et droite. Enfin, elle l'était car elle dérive peu à peu vers la gauche. Elle associe des cantons de gauche -Poitiers 4 et La Villedieu-du-Clain par exemple- à des cantons de droite -Poitiers 6, Vouillé... - .

A gauche, le PS représente un tiers des électeurs. L'extrême gauche atteint péniblement les 4% tandis que le PCF jadis à 5-6% n'est plus qu'à 2%. Ces cournats pâtissent d'une faible implatation dans les cantons ruraux. C'est d'ailleurs le même problème que rencontrent les Verts pourtant bien implantés dans les cantons de Poitiers.
Le Modem présent en 2007 est à 8%. Et ce n'est pas CPNT qui peut prétendre concurrencer l'UMP. Celle-ci pèse 40% alors que le FN est marginal (2% la dernière fois, 4% habituellement).






2 Les élus


1988 Jean-Yves CHAMARD RPR
1997 Philippe DECAUDIN PS
2007 Catherine COUTELLE PS

En 1988, Jean-Yves Chamard, chef du RPR poitevin remporte cette circonscription à l'arraché. Il en fait sa vie, son fief. Il est réélu au 1er tour en 1993.
Intervient ensuite son seul accroc: les législatives de 1997. Il peine alors à lutter contre la dérive de la circonscription à gauche, et surtout paie un soutien infaillible mais maladroit au plan Juppé de 1995. Les salariés du CHU et d'autres strctures médicales ont su s'en souvenir. Ne parlons pas des nombreux fonctionnaires résidant dans cette circonscription. Philippe Decaudin, pourtant venu du canton de Poitiers 2 situé hors circonscription l'emporte. La maladie l'empêchera de briguer un nouveau mandat en 2002.
Lors de cette élection, dans un contexte très difficile pour la gauche, JY Chamard ne l'emporte qu'avec 53,7%, signe de cette dérive sociologique vers la gauche du secteur.
La défaite arrive pour lui en 2007, nette et sans bavure, supérieure à ce que les résultats du 1er tour laissaient présager. Alors contesté dans son propre camp, il ne se représente pas aux cantonales de 2008 -son canton passe à gauche- et met fin à une brillante carrière politique commencé dans les années 71 sous Pierre Vertadier maire UDR de Poitiers.


3 Et 2012 dans tout cela?


La ballotage est évident pour ce scrutin. Qui sera en tête? Compte tenu du travail de la députée socialiste sortante Catherine Coutelle, le PS devrait atteindre les 40%. Seule une bonne progression du Front de Gauche entamerait ce potentiel.On voit difficilement les Verts à plus de 5%.
Avec un MoDem peu important, et un FN plus que faible, l'UMP devrait remporter un tiers des voix. L'UMP a délégué Olivier Chartier: conseiller régional et président départemental de l'UMP, fils du professeur Chartier et beau-fils d'Elisabeth Morin-Chartier, ancienne présidente de région. Reste à savoir si avec un CV si bien garni, le jeune prétendant à la députation parviendra à mettre un pied dans la commune de Poitiers et à faire un bon score.





Elections Législatives 2012: 1ère circonscription

Cette circonscription a été légèrement redécoupée en 2011: le canton de Vouneuil-sur-Vienne a été transféré à la 3ème circonscription.

1 Les tendances

la 1ère circonscription dite Poitiers-nord a été découpée sur mesure par Charles Pasqua dans le but de regrouper les voix de gauche. Elle cumile les cantons de Poitiers 1,2, 7 -le plus à gauche-, et les fiefs socialistes de Neuville et de Saint-Julien-l'Ars.
Sauf cas exceptionnel, la gauche est donc forcément majoritaire avec un PS prédominant qui se situe au minimum à 30% des voix, et atteint les 40%. En 1988, Jacques Santrot fut me^me élu au 1er tour. PCF et extrème-gauche pèsent ensemble à peu près 5% depuis 10 ans. Auparavant, ils pouvaient compter sur 10-12%. Les Verts se placent sous les 5% et sont concurrencés par les écologistes indépendants comme ceux du Trèfle.
A droite, la circonscription a connu des candidats UDF et par la suite UMP proches de l'ex UDF. La droite pèse un gros tiers des voix. le MoDem est autour des 10%. Le FN culmine à 10% en 1997 puis recule. Il est à moins de 5% aujourd'hui.





2 Les élus

1988 Jacques SANTROT PS
1993 Eric DUBOC UDF
1998 Alain CLAEYS PS

En 1988, J. Santrot, député-maire de Poitiers est réélu au 1er tour. Le RPR Bernard Champalou ne parvenait pas à s'imposer depuis sa mairie de Neuville-de-Poitou conquise en 1983 sur le PS. Il essuiera aussi des échecs aux cantonales.
J. Santrot paie lourdement la vague antisocialiste de 1993. Son score est quasiment divisé par deux tandis que celui de l'inconnu de l'étape, Eric Duboc, flirte avec les 40%. La gauche est légèrement majoritaire, mais les reports des électeurs écologistes plutôt aléatoires assurent une nette victoire de l'UDF, majoritaire dans des fiefs socialistes.
Le sortant rédacteur du célèbre livre de mémoires généreusement distribué dans la circonscription "Appelez-moi Eric", fut nettement battu après la dissolution plutôt ratée de Jacques Chirac. Il faut dire que les cantonales de Poitiers 1 ne lui avaient déjà pas porté chance. Alain Claeys, conseiller général de Poitiers 7, candidat par deux fois et malchanceux à Poitiers sud en 1988 et 1993 tenait sa revanche.
A. Claeys résiste ensuite à la vague bleue de 2002. C'est une suite logique de son travail d'implantation mené systématiquement depuis 1998. A cela s'ajoute un embrouillamini dans l'impression des bulletins du candidat UMP Dominique Hummel: son nom, celui de son suppléant et celui de JP Raffarin, cela faisait trop pour un seul bulletin, ce qui aboutit à l'annulation d'un grand nombre de voix. Malgré une campagne dynamique au 1er tour, le fait qu'Alain Claeys s'est alors retrouvé en tête a remobilisé la gauche. La réélection était alors assurée au second tour.
En 2007, l'affaire est nettement plus facile pour le socialiste malgré l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence. Il prend la tête au 1er tour puis approche les 60% au second tour en récupérant des voix de toutes parts.
A noter, que le vrai score de Dominique Hummel, ses bulletins nuls sont comptés comme valables, a servi comme base de travail pour ce blog.

3 Et 2012 dans tout cela?

On ne voit pas trop ce qui empêcherait un score élevé d'Alain Claeys au 1er tour, voire une réélection au 1er tour. La dynamique "hollandaise", l'absence d'une plus forte notoriété de la candidate UMP déjà présente il y a 6 ans... lui facilitent la tâche. Reste à connaître le score du candidat du Front de Gauche et à savoir si le FN passera la barre des 5%.












lundi 9 avril 2012

Présidentielle 1965: les professions de foi du 2ème tour

Charles de Gaulle

 

François Mitterrand

Présidentielle 1965: les professions de foi du 1er tour


Marcel BARBU, candidat sans étiquette, considéré alors comme l'original de l'étape


Charles de Gaulle, président sortant qui refusant de faire campagne, se retrouva en ballotage

 
Pierre Marcilhacy, alors sénateur de la Charente


François Mitterrand, candidat unique de la gauche, radical soutenu par le PCF et la SFIO


Jean-Louis Tixier Vignancourt, opposant d'extrême-droite algérienne à la politique du Général de Gaulle.



Orientation des cantons aux élections présidentielles

En rouge à gauche, en bleu à droite.


Election présidentielle 2012: département de la Vienne

1 Inscrits

Le nombre d'inscrits est apssé de 200 000 à 300 000 durant la période. on note un fort exode rural qui a fait baisser le nombre d'inscrits dans les cantons ruraux excentrés: L'Isle-Jourdain, La Trimouille, Moncontour...
A l'opposé, les cantons urbains de Poitiers ont gagné beaucoup d'inscrits; l'urbanisation s'étendant aux cantons ruraux proches de l'agglomération: St Juline, La Villedieu, Vivonne... et dans une moindre mesure, Châtellerault.
Le découpage cantonal a été révisé pour la dernière fois en 1982. Les résultats des études cantonales suivent ces nouvelles limites, les résultats antérieurs ont été réagrégés. Le rééquilibrage en nombre d'inscrits étaient déjà insuffisant, il s'est aggravé. Poitiers 07 compte plus de 12 000 inscrits alors que La Trimouille n'en rassemble plus que 2 000. Même si l'on est opposé à la réforme territorial, il faut bien adamettre qu'un redécoupage des cantons à grande échelle s'impose pour préserver l'équité entre électeurs à défaut de la plus parfaite égalité. On se référera dans ce domaine à l'exemple anglais fort instructif.


















2 Participation

Département "moyen", la Vienne est représentative de ce que l'on constate au njiveau national.
deux scrutins, ceux de 1969 et de 2002 brillent par le manque de mobilisation qui s'est accru au second tour en 1969. La baisse de l'abstention fut par contre très vive en 2002.
Le maximum est atteint en 1974 avec près de 90% de votants. Puis, le déclin est irrémédiable, y compris au second tour. On chute à 81,5% en 1995, si bine que l'accident de 2002 n' rien d'extraordinaire une fois placé dans cette tendance lourde.
Géographiquement, l'abstention suit les critères classiques. Elle est la plus forte dans les quartiers urbains d'électorat populaire: Plaine d'Ozon à Châtellerault, Couronnerie, Trois Cités, St Eloi... à Poitiers. A l'opposé, les quartiers de classes moyennes ou aisés, les cantons ruraux votent beaucoup à l'exception du Loudunais.













3 Gauche/Droite

La Vienne est un département traditionnellement modéré où la gauche doit combattre pour l'emporter. Rappelons que le droite fut majoritaire en 1936.
la droite peut tabler sur un minimum de 100 000 voix, faisant des pointes à 120 000. Ce score est régulier.
entre temps, la droite a progressé de 1965 à 1988 malgré des accidents de parcours. Partie de 50 000 voix, elle finit par en emporter 120 000. Cette époque de progrès correspond aux années Mitterrand. Ensuite, gauche et droite sont roue dans la roue. On remarquera qu'en 2002, tout le monde a perdud es voix, la droite se maintenant un peu mieux.
Ces évolutions ont une traduction dans les pourcentages. la droite est en force dans les années 60 avec 75% des voix. La situation est légèrement en faveur de la gauche dans les années 80. C'est à cette époque que la gauche enregistre des succès aux législatives.
A partir de 1995, la droite gange les 1ers tours, la gauche les seconds quand elle les atteint. Bien qu'elle progresse entre 1995 et 2002, la dispersion de ses voix lui porte préjudice.
Géographiquement, l'agglomération pictave apparaît comme le fief d'une gauche qui creuse de plus en plus l'écart. CEla se retrouve aux cantonales et aux municipales. La situation châtelleraudaise est plus nuancée. La droite emporte la quasi totalité du département laissant échapper quelques cantons.




































4 Tendances

L'extrême gauche suit la tendance nationale. Le score maximum est atteint en 2002 avec 13%. En 1995, A.Laguiller remporte 5,4% puis culmine à 7,1% en 2002, devançant O.Besancenot.
Le PCF si puissant à la Libération (37%!) est systématiquement en-dessus de sa moyenne nationale. Au demeurant, il a quasiment perdu toute représentation loclae d'importance, n'ayant plus qu'un seul conseiller général.
Le PS et ses alliés est sous son score national avant 1981. Il a fallu une certaine maturation depuis le congrès d'Epinay, mais celle-ci jour ensuite à plein dans ce département modéré qu'est la Vienne.Allié au PCF, F.Mitterrand est sous la moyenne nationale, seul, il la dépasse. En 1988, il remporte pratiquement tous les cantons. Sa percée est plutôt urbaine, en particulier sur Poitiers qui a un maire PS depuis 1977.
Les Verts rencontrent les mêmes problèmes que partout lors des scrutins présidentiels. Il échoue dans les campagnes et peut remporter de gros scores sur l'agglomération pictave.
A l'opposé, les chasseurs sont puissants dans les cantons ruraux où ils peuvent dépasser les 15% en 2002.
le centre est généralement plus fort qu'au plan national mais pas autant que la réputation de la région le laisse croire. Le fief centriste par excellence est le Loudunais. Il se lézarde depuis la disparition de René Monory et sous les coups de boutoir de l'UMP qui veut rassemble toute la droite et les centristes. 
En 1965, le département préfère le Général de Gaulle et se laisse difficilement séduite par Jean Lecanuet. Poitiers est d'ailleurs clairement gaulliste. En 1974, VGE prend l'ascendant sur ses alliés gaullistes qui font tout de même mieux que dans le reste du pays. Giscard d'Estaing est mieux placé au second tour qu'au plan national (+1%). En 1981, il est pourtant à la peine avec les 22%  que se partagent les trois candidats gaullistes. Le second tour est l'inverse de celui de 1974.
j.Chirac bat nettement EBalladur en 1995 tandis que le voisin P.de Villiers remporte de bons scores dans les cantons proches des Pays de la Loire. En 1974, Jean Royer parvenait ainsi à percer très nettement dans le nord du Châtelleraudais. L.Jospin est mis en minorité de peu, ce qui signifie d'ailleurs que la droite recule par rapport au score attendu. Surtout, tendance qui s'aggrave, la droite perd 7% entre les deux tours et recule de 15 000 voix.
J.Chirac se maintient en 1995, ce qui confirme l'image assez légimiste de la Vienne par rapport au pouvoir en place. N. Sarkozy est confronté à S.Royal, bien implantée dans le Poitou. Son score s'en ressent puisqu'il est sous la barre des 30% et se trouve devancée par la présidente de la région. Ici plus qu'ailleurs, le vote Bayrou a pénalisé les deux candidats du second tour. Les électeurs centristes se reportent a priori à parts égales entre les deux candidats du second tour. Partie avec un potentiel de 39,7%, S.Royal gagne avec 51,3%. C'est vraiment le grand écart!
Le FN qui a tant fait parler de lui en 2002 est plutôt en terre de mission dans la Vienne. Il dispose de quelques points d'appui essentiellement situés dans le Châtelleraudais et dans l'extrême nord du département.