mercredi 30 septembre 2009

Les élections régionales dans la Vienne: sièges

En raison de ses bons résultats, la droite modérée remporte le plus de sièges lors des 3 premières élections. Le FN est représenté depuis 1992. Les écologistes remportent 2 sièges en 1992, sont éliminés en 1998 mais retrouvent leur nombre d'élus en 2004 dans le cadre de la liste de S. Royal. Les deux élus sont cette fois-ci Verts.
Les communistes comptent toujours un élu, en l'occurrence Paul Fromonteil que rejoint un second élu en 2004 grâce à la prime majoritaire. Les résultats du PS sont plus fluctuants.

Au total, la gauche a été minoritaire jusqu'en 1998 inclus, la droite peinant moins à se regrouper et la plus forte moyenne la favorisant donc.



Les élections régionales dans la Vienne: voix

Notons tout d'abord que les 3 premières élections se sont déroulées à la représentation proportionnelle départementale à la plus forte moyenne. La dernière se déroule selon un scrutin de liste départemental, mais les voix des 4 départements sont additionnées pour donner une prime majoritaire à la liste arrivée en tête au niveau régional. Un savant système de calcul permet ensuite de répartir entre les départements les sièges.

Cela a accentué la tendance à la réduction du nombre de listes observé depuis 1998. Auparavant, le nombre de listes augmentait. La plus forte moyenne favorisait alors la ou les listes arrivées en tête. La gauche en a su quelque chose en 1998, puisque les 10% des Verts et de l'extrême gauche ont été "perdus" en sièges et que seul le PS-PRG-¨PCF a eu des sièges, mais avec moins de 32% des voix. Avec plus de 45% des voix, la droite engrangeait alors la majorité absolue des sièges.
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Du fait des regroupements, les résultats de certaines tendances sont difficiles à évaluer. Le PCF pesait encore 9% en 1992, mais les réusltats des scrutins récents d'autre nature laisse penser que le score serait moindre. Le PS est fluctuant quand il se présente avec les radicaux de gauche: 20 à 1/3 des voix. La tendance actuelle observée élection après élection laisse à penser que le 1/3 des suffrages est plutôt la règle. Le réusltat de 1992 est particulièrement mauvais à cause d'un contexte national très défavorable. le PS conclut bien une alliance avec le PCF en 1998, mais le succès n'est pas vraiment au rendez-vous puisque la liste totalise à peine plus que les deux listes séparées la fois d'avant. Les mauvaises langues prétendront que cette alliance a permis au PCF de masquer son recul.
Les écologistes surgissent en 1992 avec les Verts et Génération Ecologie. Leur score est important, l'implantation du vote est surtout urbaine pour ne pas dire poitevine. Les seuls Verts plafonnent ensuite à 5-6%. CPNT est un cran au-dessous et séduit les électeurs ruraux.
La droite modérée sous l'égide de Jean-Pierre Raffarin se présente unie. Cela lui réussit même si l'on constate une lente érosion. L'élection de 2004 est donc atypique, s'inscrivant dans un contexte nettement défavorable pour le gouvernement Raffarin, JPR ayant dû en plus organiser sa succession au plan local. Le dérochage est assez général et touche tous les cantons.

Le Front National réputé pour sa faiblesse départementale parvient régulièrement à dépasser les 9%. Il se maintient au second tour des régionales de 2004 ce qui le fait alors reculer.


Au total, le rapport gauche/droite a surtout été favorable à la droite durant 3 scrutins. L'léection de 2004 est marquée par un renversement de tendance qu'on lit dans les résultats d'autres scrutins comme les européennes.

La participation a chuté jusqu'en 1998 puis remonte en 2004. Elle se situe dans les 60-70%, ce qui est la moyenne pour ce type d'élection.

mardi 29 septembre 2009

Quand l'électeur poitevin joue avec ses ciseaux

Après tout, le citoyen peut lui aussi s'amuser. Voici deux découpages conçus en fonction du second tour des législatives de 2007. Rappelons que le PS vait emporté 3 sièges et le nouveau centre 1 seul.
Le 1er découpage donne tous les sièges au PS, le 2ème en donne 3 à la droite en concentrant fortement les voix de gauche sur une circonscription. Autant dire que les majorités de droite sont serrées sur les 3 autres!
A vos ciseaux...








Et comme aucun plaisir ne doit être négligé, allons revoir l'affiche du PCF de 1986: du collector aujourd'hui introuvable!

Quand les députés jouent avec leurs ciseaux (4)

Les projets pour 2010 retouchent très peu le découpage dans la Vienne. Dans un premier temps, le canton de Saint-Julien-l'Ars devait basculer de la 1ère à la 3ème circonscription. C'est un cas de figure intéressant puisque le canton où réside la suppléante du député socialiste de la 1ère changeait de circonscritption. par ailleurs, la poisiton du député socialiste s'en trouvait amoindrie puisque c'est pour part dans ce canton que s'est jouée sa réélection de justesse en 2002. Avec une bonne vague bleue, la droite pouvait espérer prendre ce siège difficile pour elle. D'un autre côté, en cas de nette majorité de droite au sud, le canton de Saint-Julien ne changeait guère la donne.



















Le dernier projet envisage de changer le canton de Vouneuil de circonscription, la droite se voyant ainsi davantage en sécurité dans la 3ème puisque ce canton est assez équilibré quoiqu'orienté à gauche. Le résultat n'est pas sans rappeler les bonnes vieilles recettes, et son esthétique est pour le moins surprenante. Les pinces du crabe montmorillonais enserrent la ville de Poitiers!


Quand les députés jouent avec leurs ciseaux (3)

La Cinquième République revient au scrutin majoritaire et procède à deux découpages en 1958 puis en 1986. Seules les élections de 1986 ont eu lieu à la proportionnelle départementale à la plus forte moyenne.


Le découpage de 1958 est assez simple. Une circonscription englobe Poitiers et ses environs. C'est la 1ère qui finira par basculer à gauche en 1978. Le reste du département est divisé en sud acquis aux gaullistes et nord qui devient le fief du centriste Pierre Abelin. Il faut attendre 1981 pour qu'Edith Cresson s'impose à Châtellerault. La conquête de la circonscription nécessitait pour le PS de mordre dans le Loudunais nettement orienté au centre droit. Au sud, Raoul Le Percq, député depuis 1975, est battu par le conseiller général et maire de Civray Raoul Cartraud. Ce sera la seule défaite de R. Lepercq jusqu'en 2007, à la fin de sa carrière.


En 1986, une circonscription de plus est créée en faveur de Poitiers. La technique qui avait prévalu, noyer le Châtelleraudais dans le Loudunais est conservée. Elle porte ses fruits sur le long terme et permet à partir de 1993 à la droite de conserver cette circonscription. La circonscription sur ne change pas. A Poitiers, le découpage est subtil, concentrant les voix de gauche dans une circonscription nord, et créant une autre au sud d'orientation plus incertaine.
carte de gauche: 1958-1986, de droite: 1988-2010




Quand les députés jouent avec leurs ciseaux (2)


La Troisième République calque la carte des circonscriptions sur celles des arrondissements. Celui de Poitiers, très peuplé, est divisé en deux.

La 1ère circonscritption regroupe la partie urbaine de l'arrondissement et donne par la suite la majorité à la gauche jusqu'au début du XXème siècle sauf exception. La 2ème regroupe les cantons ruraux et donne la majorité à la droite. La gauche qui a perdu la 1ère circonscription récupère celle-ci dès 1902 grâce à l'élection de Raoul Péret.

Les républicains au pouvoir tentent bien en 1885 un retour au scrutin de liste mais perdent l'élection dans le département et frisent la défaite au plan national. L'expérience sera close jusqu'en 1919 et 1924.
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Avec le retour au scrutin d'arrondissement en 1928, il faut redécouper. La 2ème circonscription de poitiers disparaît et est ventilée entre toutes les autres. En fait, on a un découpage en forme de parts de tarte dont le centre serait Poitiers qui n'est toutefois pas divisée.
La droite remporte Poitiers et Loudun, les radicaux Châtellerault, Montmorillon et Civray. les reclassements au centre gauche dans les années trente, notamment sous le front populaire amène peu à peu ces élus radicaux au centre droit. La droite obtient toutes les circonscriptions en 1936.
La dernière élection au scrutin d'arrondissement est une partielle qui se déroule à Loudun en 1939. la radical Maurice Aguillon est alors élu. Il fait partie des 80 qui voteront contre Pétain. Il meurt ensuite en déportation.
La Quatrième République préfère le scrutin de liste départemental à la proportionnelle à la plus forte moyenne. Là encore, le choix n'est pas innocent car il favorise les grosses listes.








Quand les députés jouent avec leurs ciseaux (1)

Le second Empire passe pour être l'une des périodes les plus prolixes en matière de manipulation des élections. Tout d'abord, l'empereur invente le système des candidats officiels qui bénéficient du soutien très actif du préfet et de l'administration. L'effet est incontestablement efficace. En 1857, Olivier Bourbeau obtient 70,3% des voix tandis que Robert de Beauchamp en remporte 92%!
Le découpage est ensuite bien étudié pour éviter toute mauvaise surprise. Châtellerault un peu trop révolutionnaire est noyée dans la région conservatrice de Montmorillon. Poitiers est séparée en deux pour les mêmes raisons, le nord vote donc avec le Loudunais, le sud avec Civray.


mercredi 2 septembre 2009

Régionales 2004: les professions de foi et la liste de la gauche unie

Profession de foi du 1er tour






















Profession de foi du 2ème tour






















Bulletin de vote pour les deux tours






















Régionales 2004: les professions de foi et la liste de la majorité présidentielle

Profession de foi du 1er tour


















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Profession de foi du 2ème tour























Bulletin de vote pour les deux tours







Régionales 2004: la profession de foi et la liste LCR-LO

Profession de foi










Bulletin de vote (recto verso)








Régionales 2004: la profession de foi et la liste CPNT

Profession de foi
















Bulletin de vote



Régionales 2004: la profession de foi et la liste FN

Profession de foi pour les deux tours (la liste s'était maintenu au 2ème tour)























Bulletin de vote pour les deux tours


Vers les régionales de 2010

Les élections régionales de 2010 commencent à se profiler sérieusement à l'horizon, sans que l'on dispose à vrai dire d'informations encore précises sur les candidatures. La seule certitude à ce jour est la candidature de Ségolène Royal à sa réélection.
Les régionales de 2004 avaient été particulièrement favorables au PS et à la gauche qui avait alors remporté la quasi totalité des présidences de régions, dont celle de Poitou-Charentes. Le changement de mode de scrutin -passage à un scrutin mixte proportionnelle-majoritaire- a contribué à renforcer la vague rose constatée lors de ce scrutin en donnant des majorités claires. Rappelons les lourds débats qui avaient suivi l'élection des présidents de conseils régionaux en 1998, aboutissant dans certaines régions au soutien tacite voire ouvert du front national à une droite en position minoritaire face à une gauche qui ne disposait que d'une majorité relative. Dans un Poitou-Charentes peut sensible au vote FN, Jean-Pierre Raffarin avait conservé sa présidence grâce à un bon maintien de la droite modérée et à un accord avec les élus chasseurs.
Sans remonter si loin, chacun pourra lire les professions de foi et les bulletins de vote des régionales de 2004. C'est toujours très instructif.
Notons enfin que cette fis-ci les régionales ne seront pas couplées avec les cantonales qui aurotn lieu en 2011. C'est un effet du report des cantonales de 2007 en 2008 pour éviter un télescopage avec la présidentielle et les législatives.