samedi 2 février 2008

Le canton de Saint-Savin-sur-Gartempe

Bastion centriste de Fernand Chaussebourg, Saint Savin a fini par se donner au communiste Michel Brouard en 1988. Candidat à partir de 1970, celui-ci fait partie de ces personnalités locales très bien implantées qui, à force de labourer le terrain, finissent par se faire élire. La faiblesse du PS local et les divisions à droite le lui ont permis. En 1994 et en 2001, il est réélu dès le 1er tour avec de nettes majorités tandis que la participation est bonne et que le canton reste orienté à droite lors des scrutins nationaux.

1 Récapitulatifs des élections cantonales












2 Les candidats aux cantonales







3 Une bonne participation












4 Un canton orienté à droite










5 Les conseillers généraux

1958 Fernand CHAUSSEBOURG Centriste
1982 Jean-Marie GABETTE Divers droite
1988 Michel BROUARD PCF

Le canton de Vivonne

C'est un canton difficile pour la gauche lors des cantonales. A vrai dire, celle-ci manque d'implantation locale si l'on excepte Iteuil et Vivonne. Et, l'élection se joue entre les maires de droite de ces deux communes. La droite d'ailleurs, présente plusieurs candidats et les campagnes électorales ne sont pas toujours faciles. En 1976, le gaulliste Hervé manteau bat le sortant modéré Jean Vergnon. Il est réélu sans coup férir au 1er tour en 1982 et en 1988 mais rencontre tours un candidat divers droite sur sa route. Sa succession se règle difficilement puisque Robert Geay bat alors le candidat de la majorité départementale au second tour. Lui-même est réélu en 2001, contre la gauche et un candidat divers droite. Ces confrontations ont tendance à doper la participation.
Traditionnellement de droite, ce canton a voté deux fois pour S.Royal puis pour la députée socialiste C.Coutelle en 2007. Reste à déterminer s'il s'agît là d'une tendance lourde qui s'expliquerait par la péri-urbanisation poitevine.

1 Récapitulatifs des élections cantonales









2 Participation










3 Scrutins nationaux
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4 Les candidats aux cantonales





5 Les conseillers généraux
1964 Jean VERGNON Modéré
1976 Hervé MANTEAU Gaulliste
1994 Robert GEAY Divers droite

Le canton de Monts-sur-Guesnes

Rien ne semble devoir entâmer ce bastion modéré qui a élu Gilbert Roy de 1963 à 2001 avec des majorités conséquentes de 60 à 80% des voix. Son successeur, Brunon Belin, se joue en 2001 des polémiques occasionnées par le projet d'ouverture d'un parc d'attraction tourné vers la nature dans ce canton: il est nettement élu au 1er tour. La gauche peine à trouver des candidats. Ce canton pour être aujourd'hui orienté à droite lors des scrutins nationaux ne le fut pas toujours: F. Mitterrand y obtint souvent la majorité, tout comme E. Cresson.



1 Récapitulatif élections cantonales













2 Une bonne participation









3 Les scrutins nationaux









4 Les candidats aux cantonales






5 Conseillers généraux

1963 Gilbert ROY Divers droite
2001 Bruno BELIN Divers droite

Cantons ruraux: les conseillers généraux élus de 1973 à 2010

Cette série a été renouvelée en 2004 et sera soumise à élection en 2010. Notons qu'en cas de vacance d'un poste, il faudra organiser une élection partielle puisque le conseiller élu n'a pas de remplaçant(e)


Cantons ruraux: les conseillers généraux élus de 1970 à 2008

Il s'agît des sièges soumis à renouvellement cette année.


mardi 29 janvier 2008

La commune de Chauvigny

L'élection municipale de 1977 constitue une exception dans l'histoire du Chauvigny de l'après-guerre:au centriste Jacques Toulat succédait le communiste Jean-Pierre David élu conseiller général en 1973. Celui-ci s'impose aux deux tours de scrutin, la commune votant au scrutin majoritaire à 2 tours avec panachage.
C'est alors qu'aux cantonales de 1979, un maire-adjoint de Valdivienne, Alain Fouché, profite du mauvais reports des voix socialistes vers le sortant communiste pour s'imposer au second tour des cantonales. Le nouveau copnseiller général conduit alors la liste de droite à Chauvigny lors des municipales de 1983. Alain Fouché renverse dès le 1er tour la majorité en sa faveur, la commune bascule alors à droite. Le nouveau mode de scrutin mixte lui donne 21 sièges contre 7 à la gauche. Jamais depuis la gauche n'a réussi à véritablement l'inquiéter au point de s'effondrer à 29,3% en 2001! Une formule a même été tentée sans succès en 1995 avec la constitution d'une liste de apolitique conduite par Gérard Herbert comportant en seconde position Bernard Radureau, futur secrétaire de la section PS.
Elu président du conseil général en 2001, A. Fouché achève de recueillir l'héritage du président Monory en se faisant élire sénateur en 2002. Touché par le cumul des mandats, il laisse son siège de maire à Gérard Herbert avec qui il avait fait liste commune en 2001.
Notons que la participation est généralement élevée lors des élections municipales. la commune est tradtionnellement orientée à gauche lors des scrutins nationaux, sauf aux élections législatives lorsque son maire se présente comme suppléant ou titulaire.
Chauvigny est un peu pour la gauche départementale un vieux rêve, inaccessible...


1 Récapitulatif des élections municipales











2 La particpation aux élections municipales










3 Les scrutins nationaux


4 Les anciens maires
1941 Jacques TOULAT centriste
1977 Jean-Pierre DAVID PCF
1983 Alain FOUCHE centriste
2002 Gérard HERBERT UMP

La commune de Poitiers

L'élection municipale de Poitiers de 1977 constitue un tournant dans la vie politique locale en mettant un terme à plusieurs décennies de gestion modérée puis gaulliste. En fait, la commune dérivait peu à peu vers cette issue, en raison d'un développement rapide à l'origine de quartiers nouveaux pourvoyeurs de nouveaux électeurs: les Couronneries par exemple. Ainsi, l'élection du gaulliste Pierre Vertadier en 1965 contre le modéré Jacques Masteau en 1965 constitue un bon indice de l'évolution en profondeur qui affectait Poitiers: le "mouvement" gaulliste, l'emportait sur "l'immobilisme" modéré.
Sans doute P. Vertadier commit l'erreur de vouloir aller trop vite et trop loin dans la modernisation. Taxé d'urbaniste pompidolien à l'intsar de Pradel à Lyon, sa popularité resista difficilement aux coups des pelleteuses chargées de faire place nette en plein coeur historique pour contruire des halles couleur béton surmontant un parking souterrain... Battu lors des cantonales de 1976 dans le canton de Poitiers sud tandis que son rival centriste Jacques Grandon était réélu dans le canton de Poitiers nord, il renonçait à se représenter lors des municipales de 1977.
Face à la liste d'union de la gauche conduite par le socialiste Jacques Santrot, une liste centriste, et une liste de la majorité (de droite) conduite par J. Grandon secondé par Jean-Yves Chamard, maire-adjoint sortant, s'efforçaient de prendre la succession de P. Vertadier. La gauche prenait légèrement l'avantage sur la droite au 1er tour. Eliminée, la liste centriste marginalisée laisait ses électeurs libres de leur choix. La conjoncture nationale achevait d'aider le mouvement de bascule. Jacques Santrot prenait la tête de la commune, appartenant à cette génération de maires socialistes du grand ouest qui remportaient des mairies longtemps démocrates-chrétiennes ou modérées (Rennes, La Roche-sur-Yon, Angoulême...).
Depuis, la droite locale tente de reconquérir la mairie en tentant des configurations différentes. J. Grandon échoue à nouveau en 1983 avec un score équivalant à celui de 1977. M. Roger n'a guère plus de succès en 1989, y compris avec le maintien de la liste des Verts au 2ème tour de scrutin. la droite chute alors à 41% des voix. JY. Chamard se casse les dents dès le 1er tour en 1995, l'écart est alors de 10%. Il est vrai que la gauche bénéficie pleinement de l'urbanisation des quartiers sud qui lui sont favorables.
Consciente de son manque de renouvellement, la droite choisit une tête de liste totalement nouvelle en 2001 en la personne d'Elisabeth Morin. Amie très proche de de Jean-Pierre Raffarin qui ne lui a pas encore laissé les clés de la région, elle manque une campagne active, tandis que J.Santrot est gêné par deux listes d'extrême-gauche plutôt pugnaces. La conjoncture nationale se révèle aussi favorable à la droite. Le second tour est plus serré qu'on ne le prévoyait: les problèmes de reports de voix et la mobilisation de l'électorat de droite permettent alors à la liste Morin de bondir de 42 à 47% des voix. En fin de compte, la droite retrove son score habituel, celui de 1977...
Depuis, Ségolène Royal a creusé son sillon: 60,6% aux régionales puis 59% à la présidentielle de 2007, sachant que F.Bayrou réunit 19,6% au 1er tour. Les candidats PS se renforcent aux législatives faisant une pointe à 61,4% en 2007.




1 Récapitulatif des élections municipales













2 Participation aux élections municipales












3 Les scrutins nationaux












4 Maires de Poitiers

1935 Pierre FUMEAU modéré
1937 Léon BOUCHET gauche
1941 Daphnis MOLINARI
1941 Jacques MASTEAU
1944 Pierre GUILLON
1947 Paul BLET modéré
1952 Jacques MASTEAU modéré
1965 Pierre VERTADIER gaulliste
1977 Jacques SANTROT PS