mercredi 25 novembre 2015

Récapitulatif des élections régionales: nouvelle grande région

L'agrégation de résultats provenant de trois régions différentes dans lesquelles les configurations de listes n'ont pas été les mêmes complique la tâche.
Globalement, la participation partie de 80% est tombée à 50% après un regain à 70% en 2004. Le fait est que l'Aquitaine a voté en 2010 à mois de 50% tandis que le Limousin atteignait les 60%. Le Poitou-Charentes se situait entre les deux.

La droite a été majoritaire en 1986 et 1992, année très défavorable pour la gauche. L'Aquitaine est clairement passée à gauche en 2004 alors que le rapport de force n'était pas net auparavant. La présence du MoDem a compliqué la donne dans cette région dans la mesure où il s'est maintenu au second tourd des régionales de 2010. Le Poitou est lui clairement parti de la droite pour basculer à gauche après un point d'inflexion qui se situe en 1998 et au 1er tour des élections de 2004. Le changement de mode de scrutin a alors profité à S. Royal, le FN se maintenant au second tour et brisant toute possibilité de victoire pour la droite. Le Limousin a toujours donné la majorité à la gauche, celle-ci accroissant son avance au fil du temps au point de devenir dominante. Le résultat des départementales 2015 a été toutefois mauvais pour elle puisqu'elle a perdu deux des trois conseils départementaux. Les municipales de 2014 n'avaient pas été meilleures.

Le Front de Gauche est particulièrement puissant en Limousin où il s'est associé à l'extrême-gauche en 2010. Sa liste s'est d ailleurs maintenue au second tour. Dans le Poitou la situation est différente, puisque seul, le Front de Gauche a obtenu un peu moins de 5% des voix. La situation est meilleure en Aquitaine avec 6-7%.
Les verts se situent partout dans les 5-10%, avec une pointe possible à 15% en Poitou. A noter la liste des écologistes indépendants en Limousin.
Le PS a conclu des accords avec tout ou partie de la gauche au fil des élections ce qui rend l'évaluation de son potentiel peu évidente. Globalement il semble se situer généralement dans les 35-40%, plutôt 30-35% en Poitou. En cas de démobilisation de son électorat, il peut descendre à 20%
La droite obtient 30 à 35% des voix. elle est plus de coloration post gaulliste en Aquitaine et en Limousin. Le Poitou est plus fidèle au courant centriste.
Le FN qui se situait aux alentours de 10% a été éliminé de tous les seconds tours en 2010. et s'est retrouvé sans élu. Cette situation ne perdurera pas.

Le prochain scrutin ne sera pas simple pour la gauche dont tous les courants semblent à ce jour en perte de vitesse.   En fin de compte, elle n'est guère plus divisée que d'habitude. En 2010, le PS avait commencer par éliminer les listes de gauche concurrentes. Ils avaient ensuite conclu une alliance qui leur avait permis de l'emporter et de rafler un grand nombre de siège grâce à la prime majoritaire. Le même processus est moins évident à reproduire cette fois-ci. que se passera-t-il si les Verts sont en net recul et que le Front de Gauche refuse de fusionner? Le PS se retrouvera quasiment seul.
En face, le droite rassemblée cette-fois-ci (il n'y aura donc pas de triangulaire à cause du MoDem), peut arriver à devancer le PS au second tour. Mais l'équation n'est pas évidente. Un trop fort score du FN entamera sa dynamique et son capital de voix pour pouvoir gagner.


 

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